Du jeudi 15 au samedi 17 mars 2012, s’est tenu à Nouakchott, dans les locaux de l’organisation SOS-Esclaves, un atelier sur le thème : Résolution des conflits par le dialogue communautaire. Cet atelier est destiné aux membres des antennes locales du Forum des Organisations de Droits Humains dans l’Assaba, Gorgol, Brakna, Trarza ainsi qu’aux représents de SOS-Esclaves dans les mêmes localités.
Il a eu pour objectif de mettre à la disposition des participants des outils d’analyse des facteurs de conflits en vue de mieux les appréhender et d’en éviter les conséquences. Une fois outillés les points focaux du FONADH/SOS-Esclaves seront en mesure d’intervenir efficacement dans la gestion des conflits entre les communautés de rapatriés et des populations locales sur le contrôle des ressources, notamment l’eau et les terres agricoles. Organisée dans le cadre du projet Baring et avec l’appui de l’organisation Anti-Slavery, cette rencontre découle d’un processeurs après que le Fonadh et SOS-Esclaves ont jugé opportun d’intervenir pour tenir compte de la dimension dialogue communautaire. Lequel nécessite tout juste une dynamique de communication.
En effet, les litiges fonciers constituent une des sources de préoccupations majeures car ils comportent un risque majeur de conflit intercommunautaire en Mauritanie. C’est partant de ce constat que monsieur Souleymane Sagna, coordinateur de Projet et formateur a rappelé que le foisonnement de lois et règlements fonciers n’a pas suffi à garantir une protection efficace des communautés et un accès équitable aux terres. Car, a-t-il expliqué, l’accès à la terre et la protection des droits fonciers font l’objet de beaucoup d’abus, et d’antagonismes acharnées qui affectent sérieusement les relations intercommunautaires.
Les participants à l’atelier ont pu ainsi identifier les facteurs et raisons de conflits. Entre autres la valeur croissante de la terre, les liens émotionnels et culturels avec la terre, considération de la terre comme élément de sécurité alimentaire et d’identité, la perte de confiance aux institutions, la monté des revendications pour un égal accès à la terre, etc.
Au sortir de cette formation, ils ont tiré la conclusion que la recherche en matière de règlement de conflits doit pousser à comprendre que sans concession de la part des protagonistes et un arbitrage juste du gouvernement les relations entre communautés seront empreintes de méfiance et de violence.
Le président de SOS-Esclaves, Boubacar Messaoud a, au sortirde cet atelier invité tous les participant à redoubler de vigilance afin de permettre aux communautés vivant sur les terres devenues sources de conflits cohabiter dans un climat pacifique et de solidarité mutuelle et de tolérance.
Des structures ont été mises en places pour assurer un travail de terrain consistant à aller à la rencontre des populations en vue de leur expliquer les mécanismes de prévention et de résolution des conflits.
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