L’AMPLCS organise une conférence-débat sous le thème « Emigration, raisons et conséquences». |
On notait la présence de plusieurs personnalités politiques et des militants des droits de l’homme comme l’ancien Ambassadeur Hamoudy, Ely Ould Alaf, et deux anciens ministres soninkés Mody Hamet Camara et Soumaré Oumar. A cette occasion le Professeur Cheikh Saad bouh Camara a exprimé sa satisfaction et son émotion de cette conférence tenue dans un hôtel, qui porte le nom de la capitale de l’empire du Ghana et surtout de la forte présence des jeunes filles et garçons, qui constituent selon le conférencier « une relève et un signe de vitalité ». Le professeur a commencé son introduction en rappelant que les mouvements migratoires sont des phénomènes sociologiques multi circulaires, qui datent de plusieurs siècles et qui sont très connus à travers tous les continents. « La deuxième caractéristique c’est qu’il y’a eu des évolutions récentes, il y’a eu le soutien des travailleurs vers la France et ceux dont on parle moins c’est qu’il y’a eux des français, qui sont allés vers l’Afrique. » a-t-il ajouté. Cheikh Saad Bouh Camara, qui est professeur retrait à l’université de Nouakchott a affirmé que « L’émigration a contribué au brassage ethnique et à l’évolution du monde tant que dans le cadre du transfert et d’échanges des cultures et des civilisations. » Le professeur a évoqué dans son thème deux formes de migrations, « La migration subie, contre qui on ne peut pas grande chose et qui est assimilé à un pseudo migration clandestine et la migration voulue, qui est celle qui répond a des attentes et à des besoins ». Causes principales d’émigrations Le conférencier a développé quatre grands axes, qui sont les causes de l’émigration à savoir : la démographie, l’économie, le socioculturelle et la politique. Evoquant quelques exemples de causes démographiques, le professeur a souligné que « pendant que le couple est séparé il n’ya plus de chance du point de vue religieux qu’il y’ait de naissance et en plus le regroupement familiale est difficile à réaliser». Il a également rappelé le cas de ceux, qui partent parmi la masse des jeunes sans espoir de revenir au terroir. Parlant de la cause économique, le professeur a affirmé que «on prétend que les gens partent à l’étranger pour chercher l’argent. Ce n’est pas forcement vrai et c’est pas faut non plus. Mais comme les gens ne trouve pas du travail sur place et comme les salaires sont plus élevés bien que les conditions soient difficiles les gens développent ces courants migratoires en allant espérer accumuler l’argent ou la richesse et revenir chez eux» Quant aux raisons socioculturelles, le professeur a souligné qu’elles permettent de réguler certaines sociétés, mais surtout au niveau du mentale. Cheikh Saad Bouh Camara a appelé les gens à ne pas faire des jugements de valeurs sur les personnes qui ont émigrés. « Ce qui est important, on favorise la valorisation de l’émigration et on considère que l’émigrés comme, c’est lui qui a réussi et celui qui n’a pas pu émigrer comme celui, qui a échoué et du coup on fait un jugement de valeur. Ce qui est extrêmes grave » Pour les cause politiques, le professeur l’a rattaché à l’absence de la démocratie et de la liberté individuelle, affirmant que « quand il y’a un déficit de démocratie, quand il n’ya pas de respect de libertés individuelles et autres, les personnes ont tendance à émigrer et à aller à l’extérieur. Quand il y’a une situation de conflit ou de poste conflit et quand on n’arrive pas à prévenir les conflits ou à les résoudre la porte de sortie c’est la migration. Donc il y’a des relations très étroite de cause à effet entre la situation politique dans un pays et le courant migratoire qui part de ce pays. Alors que si il y’a la démocratie les gens n’ont pas envie de bouger » Conséquences essentielles de l’émigration :
Alors il y’a une migration de substitution à travers d’autres gens, qui quittent d’autres régions pour venir combler les bras qui manques et les postes de travail pour lesquels les natifs sont déjà parti à l’étranger » dira t-il.
Parlant d’une autre conséquence, qui est extrêmes grave, le professeur a souligné que «le pays ou le village s’appauvrisse même si ils reçoivent des mandats, qui ne remplacent pas le départ des hommes et des femmes et le pays ne profite pas des compétences de l’enrichissement, des richesses de la diversité culturelles de ses individus qui vont à l’étranger».
Le conférencier a également souligné le phénomène de tamisage, qui est pratiqué sur les émigrants au pays de transite, lors des courants de clandestinité vers les pays qui ne souhaitent pas leur présence.
« Dans le pays de destination l’émigration est un plus. C’est un plus pour le pays où vient s’installer l’émigrant. C’est un plus du point de vue main d’œuvre, C’est un plus au point de vue culturelle. C’est un plus au point de vu artistique. C’est un plus au point de vue dynamique, démographique et croissance de la population. » Affirmera t’il.
Le professeur considère ces surplus comme des acquits et des avantages contrairement à ceux qui ne voient chez les émigrants qu’une bande de délinquants.
Un retour incertain.
Le professeur a salué l’évolution d’esprit des émigrants, qui pensent beaucoup à leur pays d’origine par le montage des projets sociaux comme l’ouverture des écoles, le démarrage de micros projets, la mise en place des structures de santés et la création des emplois. Notons que la conférence a été traduite par l’ancien ministre monsieur Mody Hamet Camara. Le public a apprécier la qualité des différentes interventions
Oumar Amadou M’baye |
Mercredi, 23 Mai 2012 12:54 |