Dans la nuit du lundi 12 septembre dernier une pluie accompagnée d’un vent très violent s’abattait sur la capitale. Au quartier de la Médina 3, à côté de l’école privée « Dioukhamadia » se trouve la maison de feu Kharachi Sall que sa famille habite. Cette maison en terrasse est coincée entre l’école privée et une usine à glace implantée là et perturbant leur quiétude et celle des voisins du quartier.
C’est là qu’un drame a failli se nouer. Mais la famille l’a échappé belle. L’unité industrielle implantée en plein milieu d’une zone d’habitation très dense est source de disputes permanentes entre le propriétaire et la famille de feu Kharachi Sall, du fait qu’un groupe électrogène installé sur le toit du bâtiment à l’air libre perturbe leur sommeil en même temps que le bruit infernal d’un climatiseur également installé et qui ouvre dans un couloir de la maison.
C’est le hangar en tôle protégeant le groupe électrogène et ses accessoires qui a vu sa toiture en fibre ciment voler en éclat pour se briser dans la maison de la famille Sall. De gros dégâts matériels sont à signaler.
Une visite des lieux nous a permis de constater que la violence du choc du zinc en fibre ciment a percé le faux-plafond d’une chambre à coucher, cassé ou abîmé plusieurs objets dont des ustensiles de cuisine et autre, sectionné les réduisant à des morceaux. Une seconde chambre a été touchée de sorte que tout le mobilier a été mis dehors pour réparer les dégâts.
Très tôt le matin, la famille a porté plainte au commissariat de police de Tevragh-Zeina contre le propriétaire de l’unité industrielle. Lequel aurait été sommé par la police de fournir l’autorisation qu’il prétend détenir et relative à l’implantation de cette unité industrielle. Jusqu’à l’heure où nous mettions sous presse, il n’avait pas encore fourni à la police l’autorisation.
De source bien informée, le propriétaire de l’unité industrielle répondrait au nom de Chach Ould Deya que la famille n’a jamais vu. Ce serait plutôt son interface, Mohamed Ould Khouna, qui agirait à sa place en qualité de gestionnaire des affaires de l’unité industrielle.
Le conflit, nous explique t-on, ne date pas d’aujourd’hui. Il est vieux d’un an à peu près quand l’unité industrielle a été implantée dans cette zone d’habitation. La famille s’est toujours plainte des désagréments que cela leur causait mais jamais une solution n’a été trouvée malgré le recours en bonne et due forme aux autorités compétentes. Même le gouverneur du district deNouakchott, Fall Nguissaly, qui a instruit ce dossier, n’a abouti à mettre un terme à cette aberration. Pourquoi les autorités administratives ne parviennent pas jusqu’ici à trancher clairement cette affaire qui empeste le climat de bon voisinage ?
Vrai ou faux, Bamba Ould Dermane ministre du commerce, de l’artisanat et du tourisme est pointé du doigt comme étant celui qui apporte aide et assistance au propriétaire de l’unité industrielle. A supposer que cette allégation soit vraie, est-il acceptable qu’un membre du gouvernement se permette de manœuvrer discrètement pour faire l’impasse sur le conflit ? Historiquement de protéger un proche ! M. le ministre devrait visiter les lieux où un drame a failli se nouer suite à cette pluie accompagnée d’un vent violent, pour constater tout le tort porté à cette famille et le danger que l’implantation de cette unité industrielle fait planer sur elle.
D’ailleurs, cet accident est un coup de semonce en direction des autorités administratives compétentes qui ont le devoir de mettre fin au calvaire que vit cette famille où la veuve de feuKharachi Sall atteinte de problèmes cardiaques souffre énormément des bruits de cette unité industrielle en même temps que sa fille malade également. L’adage « un homme averti en vaut deux » devrait inspirer ces autorités compétentes pour agir avant qu’il ne soit trop tard. Les esprits sont chauffés et le climat très lourd dans le quartier. Cela est aussi une autre donne qui incite à agir au plus vite pour prévenir toute dérive.

Source : Le Quotidien de Nouakchott via CRidem |