(ESSIRAGE.NET) Ebranlé dimanche matin à 7 heures, le cortège des militants qui entendent célébrer la mémoire des pendus du 27 novembre 1990 à Inal peine à atteindre son but…Sur la route, les contrôles se durcissent.

Envoyé Spécial Omar Amadou Mbaye

Les militants de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie ont réussi à poursuivre dimanche leur route sur Inal. Accompagnés de plusieurs autres activistes des droits humains et de journalistes, les membres du convoi pour Inal ont été bloqués dans la mi-journée sur la route de Nouadhibou. Ce convoi constitué de 34 voitures a été immobilisé par les éléments du GGSR après une cinquantaine de kilomètres de Nouakchott. Un contrôle très minutieux et doublé de zèle a été effectué sur les passagers. Manque de boites pharmaceutiques, absence d’extincteur, etc. Tels ont d’abord été les premiers reproches faits à certaines voitures. Les éléments de Misgharou ont fait retourner deux des enfants de victimes d’Inal et un représentant des FLAM venu, celui-ci, pour commémorer  le 27 novembre en hommage aux 28 négros -africains pendus à Inal en 1990.

Par ailleurs, Birane Ould Abeid, président de l’IRA a été  retenu par les forces de sécurités du GGSR. Ses compagnons avaient fait du tapage. Puis le dirigeant d’IRA était  intervenu pour les calmer.

Un compromis a été trouvé entre les passagers du convoi bloqué et le forces de sécurité routières qui ont argué ne pas avoir reçu d’ordre pour les laisser continuer. Les représentants des associations ont été autorisés à installer les tentes sur la zone où ils sont bloqués pour y organiser les cérémonies qui étaient prévues à Inal.

Mais au bout de quatre heures d’arrêt, le convoi a pu reprendre le chemin pour Inal. Quelques heures plus tôt, le sénateur de Mbout, Youssouf Sylla et Mahamadou Sy, rescapé d’Inal et auteur de l’Enfer d’Inal étaient arrivés sur les lieux à Inal.

Dans l’après midi, vers 18 heures, alors que le convoi venait de reprendre, la gendarmerie nationale a elle aussi immobilisé les voitures pour procéder à des contrôles d’identité. Une quinzaine de personnes seront débarquées, faute de pièces d’identités…

Oumar Amadou Mbaye,

Envoyé Spécial

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