Au moins un blessé parmi les militants du mouvement Touche Pas à Ma Nationalité qui ont été dispersés violemment dimanche alors qu’ils manifestaient pour réclamer le jugement de ceux qu’ils accusent d’être responsables des massacres de négro-africains en Mauritanie durant les années dites de braise.  

La police a fait usage de gaz lacrymogènes, ont indiqué des sources médiatiques sur place. Les mêmes sources ont affirmé que les manifestants ont réagi en lançant des projectiles aux éléments de la police antiémeutes. Par ailleurs des blessés ont été signalés dont un très grave qui est transporté à l’hôpital.  Quelques heures plus tôt, les manifestants qui s’étaient rassemblés sur la place de la polyclinique de Nouakchott s’étaient montrés avec les mains liées pour signifier que ce recensement enchainait leur liberté.  Les manifestants ont en outre scandé des slogans réclamant le jugement de l’ancien Président mauritanien Maouya Ould Sid’Ahed Taya et des officiers supérieurs de l’armée qu’ils accusent de génocide.

Le coordinateur du mouvement TPMN, Abdoul Birane Wane a déclaré que cette manifestation est organisé par ailleurs en mémoire aux pendus d’Inal.

Depuis plusieurs mois, le mouvement TPMN proteste contre une opération d’enrôlement entreprise par les autorités mauritaniennes. Selon les militants de ce mouvement plusieurs cas de rejets de citoyens mauritaniens sont des actes de racisme délibéré de racisme pour marginaliser les noirs.  Ces manifestations ont souvent débouché sur des affrontements avec les forces de l’ordre ; allant jusqu’à causer mort d’homme.