Confidences: Aziz loue l'Iran et tire sur les islamistes |
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Alakhbar (Nouakchott) – Le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a fait l'éloge du modèle islamique iranien. Les iraniens pratiquent "le véritable Islam", selon le président qui se confiait, fin décembre, à des leaders du mouvement "Tabligue". Le président avait reçu le 25 décembre au Palais présidentiel à Nouakchott une délégation de dirigeants du mouvement "Tabligh". Selon une source bien informée, il s'est félicité également de "l'islam dépolitisé" que prêche ce mouvement, habituellement désintéressé envers la politique. Dans une rencontre avec un le bureau des imams, le 19 décembre 2011, le président Aziz a tiré à boulet rouge contre l'Islam politique. Il a notamment mis en garde contre les victoires des mouvements islamistes dans le monde arabe. Les islamistes "ne veulent pas la Charia. Certaines parmi eux jugent licite la consommation des vins, d'autre ont autorisé la nudité" a fustigé Ould Abdelaziz évoquant les islamistes en Tunisie et au Maroc, selon une source présente dans la réunion. "Il faut se méfier de ces islamistes, qui utilisent la religion à la conquête du pouvoir" a martelé Ould Abdelaziz avant de promettre aux imams des terrains d'habitat tout demandant de "laisser les mosquées en dehors du débat politique". Les relations entre le président Mohamed Ould Abdelaziz et la mouvance islamiste en Mauritanie semblent être en chute libre. Le chef spirituel de cette mouvance, Mohamed Elhacen Ould Dedew, a appelé vendredi dernier les régimes arabo-musulmans "encore non touchés par les révolutions" à pas "obliger les peuples à subir la même expérience". Ils doivent accepter la réforme "comme ont fait des pays européens après la révolution française", a-t-il dit. Le figure emblématique de l'islamisme mauritanien a appelé les gouvernements des pays arabo-musulmans à "satisfaire les revendications de leurs peuples" en acceptant les reformes et les changements afin de barrer la route à la débandade et aux dangers. Il a insisté sur la nécessité de "rompre avec l'injustice, même si la victime est une seule personne. A fortiori, si c'est tout un peuple qui souffre". source ; FR. alakhbar.info |
Jeudi, 05 Janvier 2012 22:05 |