Des centaines de demandeurs d’emplois envahissent chaque jour les locaux du Palais de Justice deNouakchott, l’Empire Islamique des Sables. La plupart compte déposer un dossier de candidature pour le concours de recrutement lancé par la douane.
Hier, lundi, 13 Octobre, 2014, ils étaient près d’un millier de jeunes, garçons et filles, hommes et femmes, à s’impatienter devant le portail du Palais. La police débordée par un tel raz-de-marée humaine mais ils avaient bien contrôlé la situation.
La scène donnait ainsi un aperçu sur l’ampleur du chômage et le désarroi d’une jeunesse confrontée à un avenir sombre, en l’absence de tout débouché. Le Parquet de la République s’était réorganisé pour faire face à cette extraordinaire demande de casiers judiciaires.
Le Procureur général adjoint près de la Cour d’Appel et l’un des doyens des Magistrats, Sambo, avait ainsi mis en place un système de réception des demandes pour assurer la fluidité des opérations.
Les fiches de casier judiciaire, signées, datées et cachetées, étaient ainsi remises à un secrétaire installé à l’entrée pour donner aux demandeurs, afin pour éviter les bousculades. Cependant certaines personnes nées loin de la capitale se sont vues adjoindre l’ordre d’aller dans leurs villes de naissance pour y établir le casier judiciaire.
Ils ont supplié le Président de l’Empire Islamique des Sables, Mohamed Ould Abdel Aziz d’annuler cette disposition prise en 2010 qu’ils trouvent insensés : "Soit né à Sélibaby, Atar ou d’autre villes du pays, Nouakchott est notre capitale, la ville où les affaires du pays sont gérées. Donc, en tant que citoyens, nous avons le droit d’avoir les casiers judiciaires malgré que nous ne sommes pas nés dans cette ville", dit l’un des garçons.
Abou Cissé
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