Prix Nobel de la Paix : Malala couronnée, partie remise pour les autres Imprimer

Belle revanche pour Malala Yousafzaï, la jeune Pakistanaise de 17 ans, qui vient d’être déclarée lauréate du Prix Nobel de la Paix 2014, en compagnie de l’Indien Kailash Satyarthi. Elle supplante ainsi les 278 nominés cette année, dont Birame Dah Abeid, président de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), qui l’avait battu en 2013 en remportant le Prix des Nations Unies pour les droits de l’homme.

En 2013, Malala Yousafzai, la jeune adolescente de 17 ans connue pour son combat pour l’éducation des filles et bête noire des Talibans, était sur le podium des Nations Unies pour disputer le prestigieux prix des droits de l’homme décerné chaque cinq années par l’organisation. Elle sera cependant supplantée par Birame Dah Abeid, qui reçut la prestigieuse distinction.

En 2014, Malala et Birame Dah Abeid se retrouvaient de nouveau pour disputer, parmi 276 personnalités et organisations du monde, le Prix Nobel de la Paix. Cette fois, la jeune Pakistanaise remporte la palme et se distingue comme la plus jeune lauréate de l’histoire du Nobel.

La presse nationale a cependant passé sous silence la présence parmi les nominés du Nobel 2014, d’un concitoyen, Birame Dah Abeid, préférant gloser sur des candidats lancés par leur propre presse, à l’image du biélorusse, Ales Bialiatski, activiste politique et défenseur des droits de l’homme, ou encore, l’Australien Julian Assange, combattant pour le droit à l’information et initiateur de Wikileaks. Mais nul n’étant prophète chez soi, Malala tout comme Birame, est honnie chez elle au Pakistan par les milieux fondamentalistes.

La jeune fille qui vit actuellement à Londres voudrait bien retourner un jour sur sa terre natale, mais les observateurs craignent pour sa vie. Il faut dire que de prestigieuses personnalités et organisations étaient en lice, dont l’ancien Premier ministre britannique Tony Blaire, ou encore le syndicat français UGT. Parmi les Africains, outre Birame Dah Abeid, le nom du médecin congolais Denis Mukwege, connu pour sa lutte contre la violence faite aux femmes, a été cité, mais aussi celui du président tunisien Youssef Marzouki. Il faut dire que le Prix est accompagné d’une récompense de 870.000 euros. Cinq noms devraient être triés par le comité suédois chargé de la sélection parmi les nominés. Le ou les lauréats sont en fin de compte choisi dans ce dernier bouquet.

Ahmed. B

lauthentic

Mardi, 14 Octobre 2014 13:38