Après la contamination par le virus d’une infirmière au Texas, les responsables de la santé américains estiment qu’il y a eu une faille dans le système mis en place et qu’il faut « repenser » leur approche d’Ebola.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le docteur Tom Frieden qui dirige les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a présenté ses excuses pour avoir donné l’impression dimanche d’accuser de négligence l'infirmière qui a contracté le virus d’Ebola, alors qu’elle soignait le patient libérien. Agée de 26 ans, Nina Pham portait la tenue de protection recommandée. Le syndicat des infirmières a pris sa défense et ses membres se plaignent de n’avoir pas reçu la formation nécessaire pour éviter la contamination.
Le Dr Frieden a donc annoncé que de nouvelles mesures devaient être prises en matière d’éducation, de formation et d’aide : « Nous devons repenser la manière dont nous contrôlons l’infection par Ebola parce que, même une seule contamination est inacceptable », a-t-il expliqué.
Il n’exclut pas toutefois qu’il puisse y avoir d’autres cas, notamment parmi le personnel soignant. Celui-ci réclame les équipements de protection les plus performants. Du coup, les deux fabricants américains de combinaisons de protection ont vu leurs actions bondir à Wall Street.
Barack Obama a tenu une réunion sur Ebola avec ses conseillers de sécurité nationale et à la santé. Il a aussi eu un entretien téléphonique avec son homologue français, François Hollande, au cours duquel les deux présidents ont souhaité une mobilisation accrue de la communauté internationale et de l’Union européenne en étroite coordination avec l’ONU, l’OMS et les pays affectés.
RFI