Dans un communiqué de presse dont « Assirage » a reçu une copie, le Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme d’Etat et l’Exclusion a rejeté le verdict de Oumoulmoumine Mint Bakar Vall et a demandé qu’elle soit jugée non pour le seul chef d’accusation d’exploitation des mineurs, mais aussi celui, avéré de pratique de l’esclavage sur deux fillettes noires.
Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme d’Etat et l’Exclusion
Communiqué
Le 13 décembre 2010, des militants de défense des droits de l’homme appartenant au Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme et l’Exclusion (FLERE) sont incarcérés au Commissariat d’Arafat après avoir été brutalisés alors qu’ils cherchaient à libérer deux fillettes réduites à l’esclavage par Oumoulmoumine Mint Bakar Vall. Un flagrant cas d’esclavage doublé d’une exploitation de mineurs A la surprise générale, le Parquet a décidé de scinder le dossier en deux, pour ne reconnaître, enfin que le délit d’exploitation des mineurs. En agissant ainsi, tout en condamnant nos camarades, la justice donne la preuve de son inféodation à un exécutif tenu par des barons à la fois racistes et esclavagistes. Sous la pression nationale et internationale, la justice Mauritanienne qui veut se montrer crédible décide quand même de condamner l’esclavagiste à six mois d’emprisonnement ferme, même si nous savons tous qu’elle risque fort d’être relaxée en appel. Le FLERE rejette ce verdict et exige qu’à l’appel, Oumoulmoumine Mint Bakar Vall soit jugée, non pour le seul chef d’accusation d’exploitation des mineurs, mais aussi celui, avéré de pratique de l’esclavage sur les deux fillettes noires. Enfin, nous appelons tous les citoyens à un véritable sursaut patriotique pour mettre fin à l’injustice qui écrase la majorité de la population mauritanienne et se traduit par un racisme d’Etat et l’esclavage. Nouakchott le 17/01/2011 Le FLERE
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