Depuis l’annonce du retrait de Mohamed Salem Oud Boukhreïss de la course à la présidence de la FFRIM, la succession est ouverte. Les commentaires vont bon train, les langues se sont déliées et les passions qui étaient jusque là enchaînés se sont agitées.
Ainsi, la bataille pour la conquête du fauteuil où tous les coups sont permis s’annonce rude. Deux candidats potentiels se livrent une bataille acharnée, pour succéder à Mohamed Salem Ould Boukhreïss. D’un coté, il y a Moulaye Sidi Mohamed Abbas PDG de la BMCI ancien président de la FFRIM et Ahmed Ould Yahya homme d’affaires et président délégué du FC Nouadhibou.
Deux anciens compagnons de lutte et de la même génération alliés hier, devenus aujourd’hui adversaires dans le respect et le fair play. Le premier qui rappelons le avait présidé aux destinées du ballon rond de 2003 à 2006 avant de jeter l’éponge à une année de la fin de son mandat, fait un come back. Il avait laissé le second achever son œuvre du reste couronnée de succès.
Ahmed alors président de la commission des compétitions nationales, héritera du poste de secrétaire général après la vacance de ce poste et le départ de son titulaire. D’autres candidats à ce fauteuil étaient pressentis ( Mohamed Salem Ould Harouna dit Sneïdry, Moustapha Ould El Welly, Talla) qui ont par la suite désisté ou se sont rallié à l’une des listes concurrentes, sont aujourd’hui hors jeu.
La famille sportive face au bon choix
A l’heure du décompte, la classe sportive qui est en effervescence est plus que partagée, les observateurs divisés et les principaux acteurs ébréchés. Chaque partie des deux clans rivaux s’active pour profiter de cette dispersion afin de faire pencher la balance de son coté.
D’abord, il y a le bureau fédéral sortant qui est émietté. Ses membres sont éparpillés entre les deux listes concurrentes. Les anciens soutiens de la candidature de Ould Boukhreïss qui a jeté son dévolu sur Moulaye Ould Abbas iront en ordre dispersé.
Les ligues régionales, le principal réservoir
Sur le terrain, les ligues régionales délaissées et les clubs en déconfiture sont actuellement les interlocuteurs les plus courtisés en cette période de quête de bulletins et tout est mis en œuvre pour réussir une opération de charme, auprès de ces porteurs de voix. C’est aussi la valse des émissaires qui se déplacent au gré de leur collecte et les promesses fusent de partout.
On parle même de falsification de cautionnement et de double engagement A coup sûr, on assistera à des retournements de vestons, comme c’est le cas en politique ! Mais, la commission de validation des candidatures décidera de la validité de telle ou de telle caution, en somme l’authentique.
A la recherche du candidat idéal
Le candidat du concret Moulaye Sidi Mohamed Abbas qui revient après une première expérience réussie, est porteur d’un vaste projet dont le programme est axé sur la refonte de notre foot et sa réhabilitation pour jouer le rôle qui est le sein dans le concert des nations respectées. Un programme ambitieux qui sera dévoilé à temps opportun.
Ce candidat entend s’entourer de jeunes sportifs animés de bonne volonté, soucieux du développement du foot, ambitieux et désintéressés pour mener à bien l’objectif qu’il se fixe. Ainsi, il compte de nouveau remettre le ballon rond sur les rails, comme il l’avait dut reste fait par le passé avant le voir sombrer.
Amoureux du foot, il s’est ensuite consacré à son Challenge qui est une source de motivation, d’école et de référence. Ces détracteurs doivent lui reconnaître au moins ces mérites, au risque de se contredire.
L’homme qui est sorti par la grande porte il y a cinq ans, a assisté à la traversée du désert de notre football et après avoir tiré les enseignements et bénéficié d’une riche expérience lors de son règne et de ce cumul de procédés, revient à la charge.
Un football malmené qui cherche sauveur
Notre Football a tant souffert, meurtri après toutes ces années de léthargie et de tâtonnements, doit être confié à un homme de poigne qui est au-dessus du besoin pour le propulser vers l’avant.
Les deux hommes ont chacun un talent que tout un chacun leur reconnaît. Cependant on doit juger et choisir les personnes en fonction de leur bilan, de leur programme et de leur assise financière, mais pas sur des promesses creuses qui ne seront jamais tenues.
La famille sportive dans son ensemble, en premier lieu, ceux qui sont porteurs de voix doivent en toute dépendance et sans pression partisane visant à discréditer ou diaboliser un tel candidat, voter en âme et conscience et faire le choix et bien entendu le bon, pour éviter de replonger notre foot dans les nébulosités et le faire revenir à la case de départ. C’est à dire distinguer la bonne graine de l’ivraie.
Sachez enfin que l’AG Elective est prévue pour le 29 juillet prochain et chaque candidat devra d’abord être cautionné par quatre ligues régionales et autant de clubs affiliés. Une formalité nécessaire pour l’enrôlement de son dossier. Les candidatures seront reçues au siège de la FFRIM jusqu’au 29 mai 2011 à 16 heures et une commission de validation composée de cinq membres (le président de la FFRIM, le secrétaire général, le trésorier général et deux membres du comité directeur), statuera sur la conformité des listes candidates avec les statuts.
Hachim
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