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Sanctions de l'UE contre Assad: les Européens ont commis une "erreur" Imprimer

altDAMAS, 23 mai 2011 (AFP) - Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a dénoncé lundi l'"erreur" commise par l'Union européenne en décidant des sanctions contre le président syrien Bachar al-Assad et ses proches, qualifiant ces mesures de "nouvelle page noire" pour l'histoire de l'Europe.

      "Ils ont commis une erreur lorsqu'ils se sont attaqués au président en adoptant des sanctions qui nuisent au peuple syrien" a dit M. Mouallem dans une interview à la télévision d'Etat.

      "Aujourd'hui, les Européens ont ajouté une nouvelle page noire dans leur histoire du colonialisme dans la région", a-t-il ajouté, avertissant que son pays "ne resterait pas silencieux face à ces mesures".

      "Ces mesures vont nous affecter comme elles affecteront les intérêts de l'Europe, qui n'aura pas de rôle à jouer à l'avenir dans la région", a-t-il affirmé.

      "Ils (les Européens) incitent à la violence et empêchent le gouvernement d'appliquer les réformes destinées à améliorer la qualité de vie des citoyens", a déploré le ministre syrien.

      "Ils veulent que la Syrie saigne parce qu'elle représente l'équation difficile face à leurs plans et aux projets expansionnistes d'Israël", a dit encore M. Mouallem, appelant ses compatriotes à "l'unité" et soulignant que Bachar al-Assad avait toujours les rênes du pouvoir pour conduire les réformes politiques et économiques.

      Le ministre, qui estime qu'Israël tire profit de sanctions adoptées par l'Union européenne contre Damas, a également critiqué les Etats-Unis: "dans chaque région où ils interviennent militairement, ils détruisent les infrastructures et leurs entreprises reviennent ensuite pour les reconstruire et tirer avantage des ressources pétrolières".

      Après les Etats-Unis, l'Union européenne a décidé lundi d'interdire de visa et de geler les avoirs de M. Assad.

      Selon les ONG et l'ONU, la répression du mouvement de contestation qui ébranle son régime depuis la mi-mars a fait plus de 900 morts, entraîné plus de 8.000 arrestations et poussé des milliers de Syriens à l'exode.

      Le nom de Bachar al-Assad devrait être publié mardi aux côtés de ceux de neuf autres responsables syriens au Journal officiel de l'UE, s'ajoutant à une première liste de 13 figures clé du régime --dont un frère du président et plusieurs cousins-- frappés depuis le 10 mai d'interdictions de visa en Europe et de gels d'avoirs.

      Les 27 avaient alors également décrété un embargo sur les armes et suspendu l'aide au développement européenne. Lundi, ils ont également appelé la Banque européenne d'investissement (BEI) à "ne pas approuver des opérations de financement en Syrie pour le moment".

      " La Syrie dénonce les sanctions de l'Union européenne contre son peuple au moment où elle cherche à préserver sa sécurité et à mettre en place un dialogue national dans le cadre de réformes", avait rapporté un peu plus tôt lundi l'agence de presse officielle Sana.

      "Les décisions de l'UE visent à s'ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie et à déstabiliser sa sécurité", avait-elle ajouté, ciblant particulièrement dans ses critiques la Grande-Bretagne et la France qui ont joué selon elle "un rôle clé dans l'adoption des sanctions, sans se préoccuper de la sécurité et de l'intérêt du peuple syrien".

Mardi, 24 Mai 2011 21:50