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Mauritanie : 27 questions orales des députés au gouvernement Imprimer

altPour cette dernière session du quinquennat de la chambre basse du parlement, 27 questions orales et interpellations attendent les ministres. Et c'est là un record historique (!), selon le greffier de l’Assemblée nationale.

Neuf membres du gouvernement, et non des moindres, seront face aux honorables députés les prochains jours pour essayer d'éclairer la lanterne de la représentation nationale sur des questions d'actualité. Ainsi, en  plus du premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, Ahmed Ould Bahya, ministre d’Etat à l’Education Nationale, à l’Enseignement supérieur et la Recherche Scientifique, Abidine Ould Khaïre, ministre de la Justice, Mohamed Ould Boïlil, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Ahmed Ould Neïni, ministre des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel, Maty Mint Hamadi, ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, Taleb Ould AbdiVall, ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, Ba Housseynou Hamady, ministre de la Santé et Mohamed  Ould  Khouna, ministre délégué auprès du ministre d’Etat à l’Education Nationale chargé de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et des Technologies Nouvelles, se devront de trouver des arguments pour répondre aux préoccupations des députés. La situation sera particulièrement intéressante, puisque plusieurs députés de l’opposition ont reproché au premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf de « mépriser la représentation nationale en refusant de répondre à une question orale  posée lors de la dernière session ». Le même député RFD (opposition), Abderrahmane Ould Mini, a décidé de récidiver  pour l’actuelle session parlementaire en interpellant le premier ministre sur la gabegie financière qui caractérise la politique générale de l’Etat. 

Le ministre de la Justice, Abidine Ould Khaïre répondra à une question orale du député RFD (opposition), Yacoub Ould Moïne, relative au recensement des prisons et des prisonniers en Mauritanie. L’état des lieux sur la situation carcérale en Mauritanie s’aggrave avec l’absence de mesures de libérations conditionnelles et libertés provisoires que doivent accorder les autorités judiciaires. Il subsiste dans les prisons des gens qui s’estiment concernés par ces mesures. L’insalubrité, la surpopulation, la promiscuité, les détentions préventives prolongées, la sous-alimentation, l’état des maisons d’arrêt où il n’ya pas d’eau, comme c’est le cas du plus grand centre de détention pénitentiaire de Dar-Naïm (Nouakchott), rendent les conditions carcérales de plus en plus inhumaines et dégradantes. Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ould Boïlil, a été interpellé par la députée UFP (opposition), Kadiata Malick Diallo, sur le pourquoi du renoncement du gouvernement mauritanien à rapatrier les réfugiés mauritaniens au Mali et sur les raisons de la clôture du dossier du rapatriement des réfugiés mauritaniens au Sénégal devant plus de cinq mille candidats recensés pour le retour. La députée UFP, qui est aussi présidente de la commission relations extérieures de l’Assemblée nationale, voudrait être aussi édifiée sur « les raisons des grands retards observés depuis la fin du recensement des fonctionnaires et agents de l’Etat, victimes des évènements de 1989 ». Trois autres questions orales ont été adressées au ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation: l’une relative à la nouvelle moughatàa de N’Beïket Lahwash, une autre à propos des tracasseries administratives que ne cessent de subir les citoyens tandis que la troisième reste relative à la campagne d’enrôlement pour l’acquisition de nouvelles pièces d’Etat-civil. La députée RFD(opposition), Nana Mint Cheikhna, a adressé une question orale à Taleb AbdiVall, ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines. Cette question orale concerne essentiellement le suivi de l’exploitation de la mine d’or de Taziazet (Wilaya de Dakhlet-Nouadhibou) et sur les raisons du décret accordant un permis d'exploitation pour le phosphate dans la zone de Bofal-Loubeira (Wilayas du Brakna et du Gorgol) au profit de la société indienne Bofal Indo Mining Company S.A et son associé mauritanien Ahmed Saleck Ould Bouh dit Es-Sahraoui.

Maty Mint Hamadi, ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration et son collègue de la Santé Ba Housseïnou Hamady ont été interpellés par les honorables députés  sur les grèves qui ont secoué leur département respectif ces dernières semaines.  

Mais la palme de la « provocation » pour cette « pluie de questions orales » est revenue au député Tawassoul (opposition), Cheikh Jamil Mansour, à travers son interpellation d’Ahmed Ould Neïni, ministre des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel, sur une ancienne fatwa du théologien-ministre.  « Suite aux splendides révolutions tunisienne et égyptienne, les manifestations pacifiques, suivies par des hommes et femmes, en protestation contre l'autorité dirigeante, sont elles autorisées par l’islam ? » demande le député islamiste au ministre Ould Neïni, qui avait déclaré récemment qu’il n’ya «  aucun bénéfice dans les manifestations, ce sont juste des agitations et des désordres ».

On le voit donc, le parlement fait l’actualité en Mauritanie. Même l’Union Pour la République (UPR, parti au pouvoir) a demandé à ses députés de poser des questions orales aux membres du gouvernement. « Nous voulons que nos 63 députés sur les 95 que compte l’assemblée nationale animent positivement les séances plénières de l’hémicycle. Ces séances sont diffusées intégralement à la radio et à la télévision et bien suivies par les Mauritaniens. Il est normal que pour cette dernière session du quinquennat de l’actuel parlement, les séances deviennent de plus en plus animées. C’est une preuve de bonne santé démocratique. Mais nous voulons surtout que les gens se reconnaissent de plus en plus dans les questions que posent nos députés » précise Mohamed Ould El Kory, responsable de la Commission Politique de l’UPR.

Mauritanie 24

Dimanche, 29 Mai 2011 23:29