Dans une déclaration parvenue à la rédaction de Kassataya, les FLAM qualifient de «mesure appréciable d’apaisement» la décision prise par le gouvernement mauritanien d’indemniser les victimes des événements qui ont secoué l’armée mauritanienne depuis 1981.

Année de la tentative de coup d’Etat militaire contre le régime de Mohamed Khouna Ould Haidallah. Les FLAM ajoutent cependant que cette mesure fait «un amalgame cynique entre des cas de putschistes avérés et les graves et sombres pogroms survenus dans la vallée du fleuve». Tout en reconnaissant qu’il s’agit d’un pas en avant, les FLAM déplorent l’omission «des cas de ces milliers de civils massacrés et de ces centaines de femmes violées dans la vallée entre 1986 et 1991».

Les FLAM qui se disent déterminées à mener le combat «jusqu'au bout» exigent l’identification et le jugement des auteurs de ces actes. L’organisation clandestine souligne également la nécessité de prendre en compte le cas des fonctionnaires radiés et des réfugiés pour apaiser le climat social et discuter des questions de la cohabitation et de l’esclavage.

Créés en 1983, les Forces de Libération Africaine de Mauritanie sont une organisation clandestine vivant en exil depuis 1986 et favorable à l’autonomie du Sud de la Mauritanie. Lors de leur VIIème congrès tenu en région parisienne fin mai 2011, elles ont annoncé leur retour prochain en Mauritanie.

Sous le mandat de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, la Mauritanie avait entrepris d’organiser le retour des milliers de mauritaniens noirs déportés au Mali et au Sénégal entre 1989 et 1991. Une procédure d’indemnisation des ayants droits des victimes des exécutions extrajudiciaires pendant ces années a également été engagée en accord avec certaines organisations de défense des victimes. Les deux procédures qui se sont prolongées sous le mandat d’Ould Abdel Aziz ont été contestées par une partie des ayants droit et des organisations de défense des droits de l’homme.

Source : KASSATAYA

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