Depuis l’annonce de la création d’un Haut conseil des jeunes par le président Mohamed Ould Abdel Aziz à la suite de sa rencontre avec plus de 400 jeunes, les supputations vont bon train sur les potentiels membres de cette première structure enMauritanie.
Beaucoup de noms sont avancés, proposés pronostiqués voire même confirmés qui seraient choisis sur des bases pas très claires.
L’imminence de la mise en place du Haut Conseil des Jeunes focalise l’attention sur la scène publique de Nouakchott.
Les quelques noms avancés qui devraient prendre en charge cette structure donne des sueurs froides à nombre d’observateurs qui sont persuadés à présent, que ce regroupement ne sera qu’une énième manifestation des rapports de forces entre les « enfants biens nés » et ceux issus de la populace, le cas échéant, une hiérarchisation attestée entre les différentes communautés nationales.
Les noms cités sont entre autres, Toutou Mint Cheikhani, organisatrice de la rencontre des jeunes avec le Raïs, de l’ex-étudiant Djibril, déjà nommé comme Dircab du PM entre autres.
Le constat qui se dégage est que tous ces jeunes sont issus de milieux aisés, d’un côté et de l’autre, appartiennent à la même communauté. Le président de la République doit d’emblée prendre garde à ne pas occulter certaines franges de nos populations, pour que ce regroupement soit réellement représentatif de laMauritanie et des jeunes du pays.
Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui, est que le projet de mise en place duHCJ a créé de nombreux différends chez les jeunes au sein de l’UPR d’abord puis au sein de la majorité présidentielle ensuite. Des tiraillements exacerbés de plus en plus par des considérations tribales et régionales si elles ne sont pas communautaristes.
Avec seulement 14 membres, le bureau de cette structure ne pas contenter tout le monde. Et cela le président de la République devra la savoir et user davantage de tact pour satisfaire le maximum de personnes.
Et c’est certainement pour préparer les jeunes à cette perspective que Ould Abdel Aziz a lancé récemment dans sa page
face Book
, le message suivant . « On peut réagir en tant que jeune mais on peut réfléchir en tant que responsable» conseilleraOuld Abdel Aziz.
Slogan certes noble, mais encore faut-il qu’il soit considéré à sa juste valeur et qu’au finish, toutes les communautés nationales, toutes les stratifications sociales et toutes les composantes de nos jeunes, soient représentés dans le bureau duHCJ.
Cheikh Oumar NDiaye
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