Le gouvernement d’Aziz pourra –t –il convaincre les instituteurs diplômés du supérieur qui moisissent au fondamental ou au secondaire à voter oui les amendements constitutionnels?

lun, 04/03/2017 - 21:33

Pour amender la constitution mauritanienne des partis  politiques  de la majorité ou de l’opposition, la  société civile et des  personnalités  indépendantes  ont dialogué du 29 septembre au 20 octobre 2016 pour parvenir à un accord. Lequel accord  a été vite mis dans des oubliettes par le gouvernement  qui  a pris goût de rouler son peuple dans la farine et  à ignorer ses promesses.

Si  changer  le  drapeau,  l’hymne nationale, la suppression du sénat, de la haute cour de justice et d’autres  questions qui intéressent peu le citoyen lambda   ont plus  intéressé le gouvernement, le moins qu’on puisse retenir  est  que durant et même  après  ce dit dialogue c’est  qu’aucune reforme  importance n’a été envisagée pour le secteur de l’enseignement, pourtant pilier de tout développement.

 Au lieu de réparer l’injustice dont sont  victimes des années durant les instituteurs diplômés du supérieur exerçant soit au fondamental et/ou chargés des cours au secondaire, nos décideurs ont voulu sauter sur d’autres sujets qui  n’intéressent  que  peu. En effet s’attendant à l’application du projet  de décret relatif au corps de l’enseignement fondamental passé en conseil de ministres le 25 juin 2015, les laissés pour compte  ont  connu   déception. Car la promesse du gouvernement a été  encore  comme d’autres rangées dans les tiroirs des oubliettes. Après moult démarches et réclamations, c’est finalement  sur  l’implication personnelle du président du parti Arc en Ciel  PMC, Balas que des représentants  des soixante instituteurs titulaires des DEUG ou de  Maitrises qui exercent comme  chargés des cours au secondaire  ont été reçus  en audience le 9 septembre 2016 par le Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République. A l’occasion, le décret pris en conseil de ministre le 25 juin 2015, la question du reclassement et d’affectation  dans les écoles de formations des instituteurs  entre autres ont été discutées, des promesses ont été  faites certes.  Mais force est  de constater aussi qu’aucune   de ces dernières  n’est  respectée, du moins jusqu’à ce jour.

 C’est donc dans ce contexte d’opposition et de rejet par le sénat  des reformes constitutionnelles  et de promesses non tenues  que le peuple sera  consulté par  référendum. Mais reste  de savoir ce que fera le gouvernement pour convaincre les instituteurs diplômés du supérieur qui moisissent au fondamental ou au secondaire afin de voter oui.

En attendant de trouver d’éléments de réponse signalons que  les victimes d’injustice au niveau de l’éducation nationale en ont marre des fausses promesses.

Gaynaako