Pour amender la constitution mauritanienne des partis politiques de la majorité ou de l’opposition, la société civile et des personnalités indépendantes ont dialogué du 29 septembre au 20 octobre 2016 pour parvenir à un accord. Lequel accord a été vite mis dans des oubliettes par le gouvernement qui a pris goût de rouler son peuple dans la farine et à ignorer ses promesses.
Si changer le drapeau, l’hymne nationale, la suppression du sénat, de la haute cour de justice et d’autres questions qui intéressent peu le citoyen lambda ont plus intéressé le gouvernement, le moins qu’on puisse retenir est que durant et même après ce dit dialogue c’est qu’aucune reforme importance n’a été envisagée pour le secteur de l’enseignement, pourtant pilier de tout développement.
Au lieu de réparer l’injustice dont sont victimes des années durant les instituteurs diplômés du supérieur exerçant soit au fondamental et/ou chargés des cours au secondaire, nos décideurs ont voulu sauter sur d’autres sujets qui n’intéressent que peu. En effet s’attendant à l’application du projet de décret relatif au corps de l’enseignement fondamental passé en conseil de ministres le 25 juin 2015, les laissés pour compte ont connu déception. Car la promesse du gouvernement a été encore comme d’autres rangées dans les tiroirs des oubliettes. Après moult démarches et réclamations, c’est finalement sur l’implication personnelle du président du parti Arc en Ciel PMC, Balas que des représentants des soixante instituteurs titulaires des DEUG ou de Maitrises qui exercent comme chargés des cours au secondaire ont été reçus en audience le 9 septembre 2016 par le Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République. A l’occasion, le décret pris en conseil de ministre le 25 juin 2015, la question du reclassement et d’affectation dans les écoles de formations des instituteurs entre autres ont été discutées, des promesses ont été faites certes. Mais force est de constater aussi qu’aucune de ces dernières n’est respectée, du moins jusqu’à ce jour.
C’est donc dans ce contexte d’opposition et de rejet par le sénat des reformes constitutionnelles et de promesses non tenues que le peuple sera consulté par référendum. Mais reste de savoir ce que fera le gouvernement pour convaincre les instituteurs diplômés du supérieur qui moisissent au fondamental ou au secondaire afin de voter oui.
En attendant de trouver d’éléments de réponse signalons que les victimes d’injustice au niveau de l’éducation nationale en ont marre des fausses promesses.
Gaynaako