Les mauritaniens avertis ont en tête le souvenir que le jeudi 25/6/2015 le gouvernement mauritanien avait adopté, au cours d’un conseil de ministres un projet de décret applicable au corps de l’enseignement fondamental et secondaire. Que s’est il passé après deux ans ? Rien que des promesses non tenues. Alors s’agit-il de promesses à ne pas tenir ? , de manque de visées claires pour le secteur de l’éducation nationale, devenu arène politique avec la mise en place des structures de soutien aux reformes constitutionnelles depuis l’annonce de la date du référendum ? ou du peu d’intérêt qu’on accorde à la catégorie de fonctionnaires qui, par son nombre peut faire bouger les choses, rien qu’en se mobilisant pour ou contre tel?. Le moins qu’on puisse dire est que l’application des statuts des enseignements fondamental et secondaire reste une promesse toujours non tenue du gouvernement mauritanien. Qui peut croire quand on prêtant supprimer le sénat et d’autres institutions pour venir au secours de l’éducation et la santé, secteurs vitaux mais sans importance aucune cependant pour nos politiciens.
Pour mémoire, sur rapport conjoint du Ministre de la Fonction publique, du travail et de la modernisation de l’administration et du Ministre d’état à l’éducation Nationale, à l’enseignement Supérieur et à la recherche scientifique a été engagée l’étude de ces statuts. Les résultats avaient porté sur des projets de décret portant statuts particuliers applicables aux corps des deux enseignements en juin 2015, année de l’enseignement sans l’enseignement. Ces statuts ne verront pas jour finalement au motif d’absence de volonté et/ou manque de visées précises pour ce secteur qui, à cause du clientélisme, du népotisme et autres comportements patauge encore. Les décideurs manquant de visées ont déçu plus d’un parmi les enseignants qui quittent pour chercher mieux ailleurs. Lors des états généraux de l’éducation, en 2015 avec comme slogan année de l’enseignement et après, le gouvernement a toujours promis de mieux faire pour les enseignants sans leur accorder la moindre importance. Aujourd’hui, on soutient supprimer le sénat et d’autres institutions couteuses pour secourir l’éducation et la santé. Peut-on croire vraiment ? Le moins qu’on puisse dire au Gouvernement en ce moment de mobilisation pour faire passer les amendements constitutionnels est l’application des statuts des enseignements du fondamental et du secondaires. Pour ne pas dire tenir au moins une fois sa promesse.
Amadou Bocar Ba/Gaynaako