Qui peut croire que gouvernement mauritanien va penser aux secteurs de l’éducation et de santé après le Référendum auquel tient l’autoproclamé président des pauvres

dim, 07/02/2017 - 23:14

 Les  mauritaniens avertis  ont en tête  le  souvenir  que le jeudi 25/6/2015  le gouvernement mauritanien  avait adopté, au cours d’un conseil de ministres un projet de décret applicable au corps de l’enseignement fondamental et secondaire. Que s’est il passé après deux ans ?  Rien  que des promesses non tenues. Alors s’agit-il  de promesses à ne pas tenir ? , de  manque  de visées claires pour  le secteur de l’éducation nationale, devenu arène politique  avec la mise en place des structures  de soutien aux reformes constitutionnelles depuis l’annonce de la date du référendum ? ou  du peu d’intérêt qu’on accorde à la catégorie de fonctionnaires  qui, par  son nombre  peut  faire bouger les choses, rien qu’en se mobilisant pour ou contre tel?.  Le moins qu’on puisse dire est que l’application des statuts des enseignements fondamental et secondaire reste une promesse toujours  non tenue du gouvernement mauritanien. Qui peut croire quand  on  prêtant  supprimer le sénat et d’autres institutions  pour venir au secours de l’éducation et la santé, secteurs vitaux  mais sans importance aucune  cependant  pour nos politiciens.
Pour mémoire, sur rapport conjoint du Ministre de la Fonction publique, du travail et de la modernisation de l’administration et du Ministre d’état à l’éducation Nationale, à l’enseignement Supérieur et à la recherche scientifique a été engagée l’étude de ces statuts.  Les résultats avaient porté  sur  des projets  de décret portant statuts  particuliers applicables  aux corps des deux  enseignements en juin 2015, année de l’enseignement sans l’enseignement. Ces statuts  ne verront pas jour finalement  au motif d’absence de volonté et/ou  manque  de visées précises pour ce secteur qui, à cause du clientélisme, du népotisme et autres comportements   patauge encore. Les décideurs manquant de visées ont déçu plus d’un parmi  les enseignants qui quittent pour chercher mieux ailleurs. Lors des états généraux de l’éducation, en  2015 avec comme slogan année de l’enseignement et après, le gouvernement   a toujours promis  de mieux faire pour les enseignants  sans leur  accorder la moindre importance.  Aujourd’hui, on soutient  supprimer le sénat et d’autres institutions couteuses  pour secourir l’éducation  et la santé. Peut-on croire vraiment ? Le moins qu’on puisse dire au Gouvernement en ce  moment de mobilisation   pour faire  passer  les amendements constitutionnels est  l’application des  statuts des enseignements du fondamental et du secondaires. Pour ne pas dire tenir au moins une fois sa promesse.

Amadou Bocar Ba/Gaynaako