Et si l’opposition en Mauritanie n'avait pas divergé ?

sam, 08/05/2017 - 00:29

Si l'opposition n'avait pas négocié avec le général lors des fameux accords de Dakar nous n’en serions pas là. Oui les sénateurs sont en train de mener un combat noble aujourd'hui, mais je n'oublie pas aussi qu'ils sont les bâtisseurs de ce spectre ; car ils ont sans hésitation aucune, tourner le dos à Sidi ould Cheikh Abdallahi pour copiner avec le putschiste de l'époque. Si Daddah avait refusé de serrer la main du général et si Sarr n'avait pas été berné par le général, une autre Mauritanie paisible aurait été possible. Birame de son coté a enfoncé le clou en légitimant une mascarade appelée élection en 2014.

Si l'opposition n'avait pas boycotté les élections législatives et municipales de 2013 Nouakchott ne vivrait peut-être pas l'enfer des ordures comme aujourd'hui. Car renouvelé le mandat du président Ahmed Hamza à la tête de la CUN aurait été une formalité, vu toutes les réalisations à son actif. C'est parce que l'opposition a toujours été divisée pour des intérêts de clan que notre situation politique est chaotique aujourd'hui. Le général-président se sent pousser des ailes. C'est à cause de tous les boycotts opérés que d’autres parti politiques ont émergé et ensuite ont chaviré vers le général président.

Diabolisé hier à tort, Samba Thiam aurait du mieux gérer sa fréquentabilité d’aujourd’hui. Il aurait du tirer leçon de l’expérience du dialogue de SARR avec Aziz, et ne pas se laisser embarquer par Ballas dans ce faux dialogue. Si Birame n'avait pas trop rabaissé l'opposition et avait accepté de composer avec cette dernière le général n'aurait surement pas eu toute cette force aujourd'hui. Ce qui est agréable dans tout cela, c’est le fait que vous ayez enfin tous commencé à comprendre que vos intérêts sont étroitement liés et que du coup toute l'opposition est condamnée à se battre ensemble ; car seule votre unité fera plier la terreur du système du général-président de la république pas très démocratique.

Si l'opposition avait eu une vision claire, le bas peuple n'aurait jamais perdu de vaillants député(e)s comme Kadiata Malick Diallo ou Bedredine ainsi que tous les autres. Aujourd'hui les sénateurs sont en train de se racheter pour sauver les pots cassés et le peuple aussi commence à vous reconnaitre. Toute cette situation est la résultante du service sur plateau de Bouhamatou qui était à l'époque le bailleur attitré du général putschiste. Espérons que Jemil ould Mansour ne fera pas volte face, comme un certain ould Moine qui insultait hier le pouvoir et aujourd'hui l'encense à volonté.

KDR

CONSCIENCE LIBRE ET POSITIVE