A l’aube des élections, il est important de rappeler certaines remarques .Si nous considérons que l’an 2018 est une année décisive pour la Mauritanie.
En faisant la comparaison entre le pouvoir actuel et les pouvoirs précédents on constate une nette différence dans plusieurs domaines.
Sous l’impulsion du président de la république, qui s’est attelé à construire ce pays notamment a mis en œuvre plusieurs réalisations et reformes dont la pertinence n’est plus à démontrer.
Cependant l’existence de l’injustice, des frustrations, des mécontentements, et des manifestations sont dus en partie à la non application de certaines reformes d’une part, et d’autres part à des décisions qui sont prises par certains hauts responsables sans faire participer les véritables acteurs concernés.
En effet pour susciter l’engouement du personnel, et permettre une gestion saine de l’administration, Il serait souhaitable que les dirigeants associent les employés concernés par rapport à la prise de décisions dans l’exécution des programmes, et qu’ils mettent à profit l’ensemble des compétences présentes au sein de l’institution en question.
Ce consensus entre dirigeants et personnel évoqué plus haut, pourrait créer une dynamique qui permettra sans doute un changement profond dans la manière de travailler.
Par ailleurs les bas salaires, l’absence de formations des fonctionnaires et des contractuels de l’état provoquent souvent le manque de motivation, la léthargie et l’absentéisme, bref un rendement médiocre.
Concernant l’emploi des jeunes, nous assistons à un véritable problème de chômage, l’état ne pouvant plus être le principal employeur. Pour résoudre ce problème le patronat qui vient d’être élu doit agir et jouer sa partition en créant des opportunités d’emploi, par la mise en place des industries de transformations, par la création des sociétés et d’usines capables de recruter des milliers de jeunes, par le financement des microprojets ayant un impact sur les populations.
Sous prétexte de ne pas avoir reçu d’instructions de leurs supérieurs hiérarchiques, et ce malgré les prérogatives dévolues par les textes ; certains hauts fonctionnaires évitant de traiter les dossiers sensibles relatifs aux problèmes quotidiens des citoyens, essaient de fuir leurs responsabilités soit par manque de volonté et de courage, soit par incompétence.
A l’approche des consultations électorales, on peut comprendre les ambitions des uns et des autres et c’est de bonne guerre de chercher à bien se positionner, mais l’essentiel pour la majorité présidentielle c’est de conserver et de pérenniser les acquis, de s’unir comme une seule force afin de soutenir le président dans l’exécution de son programme.
Etant donné que nous sommes un pays musulman, l’islam nous recommande la piété, et des principes qui manquent tant aux gestionnaires des deniers publics, et aux leaders politiques surtout lors des échéances électorales.
L’opposition doit se réorganiser et s’armer de courage tout en évitant le boycott des scrutins qui ne paye jamais.
Ce qui importe le plus aux mauritaniens c’est l’amélioration de l’état de droit, l’acquisition d’institutions fortes, une justice forte et équitable, des managers capables de mener des projets à bon port, une meilleure cohabitation, l’autosuffisance alimentaire, et l’égalité des chances entre les citoyens.
La Mauritanie a besoin de tous ses fils et le Président de la république a un rôle important à jouer malgré les réalisations qu’il a effectuées, il doit encore redoubler d’efforts pour rassembler davantage toutes les composantes pour un développement durable , une stabilité économique, un avenir meilleur , et permettre une bonne transition.
Je ne saurais terminer sans recommander l’importance de mettre l’Homme qu’il faut à la place qu’il faut surtout au niveau des postes qui demandent certaines compétences.
Alassane SY
Cadre à la CDD