C’est au Centre culturel Marocain que Mademoiselle Saïda Mohamed Atwensi a choisi d’honorer la femme africaine. En organisant du 5 au 8 mars 2018, une exposition-vente des tableaux, qu’elle a réalisés. Elle a voulu inscrire son action dans le cadre de la journée internationale de la femme qui est célébrée partout dans le monde.
Saïda fait ses tableaux depuis 2010 au niveau de ce centre où elle a été initiée à l’art. Un lieu où elle a appris à exprimer librement sa pensée et ses émotions selon les règles de l’art.
« Ma peinture parle de la femme africaine ainsi que l’héritage mauritanienne.» Affirme-t-elle.
Ses tableaux passent de commentaire supplémentaire car ils livrent beaucoup de messages : « l’espoir » « l’amour » « les défis » « la vie » « la pensée » « le bonheur » «la diversité culturelle. ». Tout devient expression implicite sur injonction du pinceau de Saïda. D’ailleurs son prénom à elle est expression du bonheur.
Saida ou «l’heureuse», n’est pas seulement qu’une passionnée de la peinture, elle est étudiante à la faculté des sciences juridiques et économiques de Nouakchott où elle suit des études dans le domaine de la comptabilité et de la gestion.
«La peinture est pour moi une passion et une activité intellectuelle, qui participe à la construction de la société, à partir de l’imaginaire. Mon objectif à travers ma peinture est de contribuer à la préservation du patrimoine culturel mauritanien. On peut dire que ce que je fais aussi s’inscrit dans le combat des femmes pour le respect de leur droit et dignité.» Confie Mint Mohamed Atwensi qui regrette que les mauritaniens ne connaissent pas beaucoup cet art et le soutiennent pas par conséquent.
«Je voudrais saisir cette occasion pour remercier infiniment l’artiste sénégalais Mohamed Mansour Kébé, qui apporte toujours ses conseils et critiques de mes tableaux, contrairement à certains artistes en Mauritanie, qui ne pensent qu’à eux-mêmes.» rajoute-t-elle. Avant d’expliquer qu’elle s’est toujours débrouillée seule avec ses propres moyens, sans appuis financier ni matériel.
«Je ne peux pas prétendre aujourd’hui que j’ai réussi, mais avec le temps je vais progresser inchallah. C’est un travail difficile dans le sens ou on ne reçoit aucune aide. Mais j’arrive quand même à faire mes tableaux. » Déclare-t-elle avec optimisme.
Oumar Amadou Mbaye