C’est sous le Sous le thème : « LA DREPANOCYTOSE EN MAURITANIE UNE REALITE ET NON UNE FATALITE : LE DEPISTAGE CIBLE UN ATOUT POUR LE DIAGNOSTIC PRECOCE », que l’Association de soutien aux drépanocytaires en Mauritanie (ASDM) a démarré mardi 19 juin 2018, à l’hôtel Monotel, la célébration de la Journée Mondiale de Lutte contre la drépanocytose.
À cet occasion, Madame Mariam Wane a souligné durant son intervention que «Des mesures ont été prises pour la prise en charge de certaines maladies telle que : la tuberculose, le paludisme, le sida, le diabète et même Ebola qui est apparu tout récemment et des programmes de lutte ont été mis en place et pourquoi ce se serait pas le cas de la drépanocytose qui continue à sévir en silence et dont 90% des victimes n’ont pas les moyens de prendre en charge leur traitement. »
La présidente de l’ASDM a sollicité l’Etat mauritanien de bien vouloir mettre en place «un programme nationale de lutte contre la drépanocytose comme c’est le cas des pays du réseau africain de la lutte contre la drépanocytose qui sont : le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Madagascar et la Mauritanie. »
Madame Mariam Wane a rappelé également la société civile, les médias, les leaders religieux à se joindre à eux dans ce combat si noble et humaniste. « Puisqu’il s’agit de sauver des vies et de donner espoirs à ceux qui souffrent à tout moment dans leurs corps et esprit. » confirme –t-elle.
En conclusion Madame Wane a remercié l’ensemble de ses partenaires, qui appuis son organisation dans ses objectifs de prise en charge des personnes affectées par cette maladie en particulier, la DCI de Monaco qui a fait de la drépanocytose l’un de ses axes prioritaires depuis presque 10 ans.
Prenant la parole Monaco à son tour Mr Bastien Nicaise représentant de DCI a affirmé que le Gouvernement de Monaco travaille beaucoup avec la Mauritanie dans le cadre de son programme d’Aide Publique au Développement et la Coopération. Précisant que l’ASDM est depuis plus 10 décennies, son partenaire principal dans le cadre de la lutte contre la drépanocytose.
Dans ce sens, Mr Bastien a salué les efforts consentis par les autorités mauritaniennes, dans le secteur de la santé indiquant que : « le ministère mauritanien de la santé a reconnu récemment la drépanocytose comme «problème de santé publique » d’où l’adoption d’un programme nationale de lutte contre cette maladie dite « négligée » est envisagée ».
«C’est une urgence car, à l’échelle du monde, un enfant sur deux atteint de drépanocytose meurt avant l’âge de cinq ans.» Insiste –t-il.
Bastien Pica a par ailleurs présenté à l’assistance un guide de prise en charge de la drépanocytose en Afrique. Il a informé l’assistance qu’un exemplaire de ce guide a été remis au ministre de la santé en vue de sa mise à disposition du personnel de santé à tous les niveaux de la pyramide sanitaire pour aider à la prise en charge des malades.
Un communiqué de presse, distribué en marge de l’activité, précise que ce guide de prise en charge de la drépanocytose a été réalisé par les médecins de 6 pays africains dont la Mauritanie, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, le Sénégal et le Madagascar.
Le communique précise également que « Bientôt un projet sur le renforcement des mécanismes de lutte contre la drépanocytaire en Mauritanie sera lancé dans la Willaya de Nouakchott, de Brakna, du Gorgol, et du Guidimaka. »
« Il s’agit d’un projet qui repose sur une méthodologie pluri acteurs, intégrée et concertée qui vise à répondre de façon systémique à la problématique de la drépanocytose en Mauritanie. »
Il est à noter que la drépanocytose est la première maladie génétique au monde. Plus de 120 millions d’individus en sont atteints. Elle affecte 1 à 3% des nouveaux nées en Afrique subsaharienne.
Selon l’étude épidémiologique de l’ASDM en 2012, le taux de prévalence de la drépanocytose en Mauritanie est de 8% de porteurs de trais drépanocytaire.
Oumar Amadou Mbaye