Plusieurs organisations résidentes en Amérique ont demandé que des sanctions soient prises vis-à-vis de la Mauritanie. La déclaration dont notre site, a obtenu une copie parle de «pays violant systématiquement les droits de l'homme et gérant les populations noires par un racisme et un esclavage affichés. ». La déclaration souligne également la justice exigée par la famille d'Abass Diallo.
Déclaration Commune
L'affaire George Floyd, qui a secoué les USA, a dissimulé un autre crime commis encore en Mauritanie, pays violant systématiquement les droits de l'homme et gérant les populations noires par un racisme et un esclavage affichés.
Pour rappel, des patrouilles de militaires sillonnent la vallée pour empêcher la propagation du covid19 et c'est au cours de l'une de leurs descentes qu'ils ont abattu de sang-froid Abass Diallo, ressortissant de Dabano, dans le département de Mbagne.
Comprenant leur bavure, les autorités se sont employées à étouffer l'affaire par de l'argent proposé à la famille et par la visite d'élus au service du pouvoir raciste. En parallèle, l'état-major s'est empressé d'avancer la thèse de la légitime défense et d'accuser le défunt d'être un repris de justice.
L'armée mauritanienne, bras du système raciste et esclavagiste, n'est pas à son premier forfait dans la zone. En effet, dans les années 1980, elle s'est signalée par sa cruauté contre les noirs de la vallée, tuant, déportant et liquidant toute voix dénonçant ses abus. A l'époque, elle agissait avec l'assentiment de Ould Taya et de son cruel ministre de l'intérieur nommé Gabriel Cymper. Profitant de l'indifférence de la communauté internationale, la Mauritanie va poursuivre son combat contre les noirs du pays en tuant des centaines de militaires noirs à Jreida, Bir Moghreïn, Inal, Boulanouar, entre autres lieux.
Pour se couvrir et bénéficier de l'impunité, le système raciste vota des lois d'amnistie scélérates. Leur but est de couvrir les bourreaux appartenant à la minorité beydane dirigeant le pays depuis les indépendances. La majorité noire est maintenue dans une domination insupportable poussant ses fils, dont une écrasante majorité est devenue apatride à cause d’un recensement discriminatoire, à prendre souvent le chemin de l'exil pour éviter les accrochages souvent mortels avec une armée en pays conquis. La mort d'Abass Diallo intervient dans ce cadre mais elle ne peut cacher la très longue liste des victimes exécutées de sang-froid tout le long de la vallée du fleuve Sénégal.
La famille d'Abass Diallo, en refusant l'argent du régime, exige que justice soit faite. C'est aussi l'avis des organisations mauritaniennes vivant aux USA, signataires de la présente déclaration et qui souhaitent que des sanctions soient prises contre ce pays, dernier berceau du racisme et de l'esclavage en Afrique.
Cincinnati ce Mardi 14 Juillet 2020
Les Signataires:
- African Immigrants Relief (AIR)
- Forces Patriotiques de Changement (FPC)
- Mauritanian Network for Human Rights
- Mouvement Turbans Rouges
- Moritani Min Njejjittaa
Pour Contact:
- Saidou Wane 513-429-0573
- Amadou Sadio Sow 513-488-0573
- Dr Abou Bakri Sy 614-843-9971
- Djeinaba Ndiom 222-44-04-46-20