Depuis plus de 8 ans, la France mate militairement le Mali avec des milliers de soldats sur-equipés et agissant sous commandement du chef de guerre le président français au lieu d’être commandés par les autorités maliennes ou au moins sous commandement commun. L’un des objectifs inavoués du gouvernement français est d’affaiblir et diviser le Mali pour y régner et le piller à outrance. D’ailleurs, les conséquences de cette colonisation française, déguisée en lutte contre le terrorisme, sont graves : le Mali est affaibli, l’ordre constitutionnel est déstabilisé, le développement est écarté, le pays est divisé à tel point que la région de Kidal est gouvernée par les militaires français assistés par des membres des indépendantistes du MNLA, le mouvement séparatiste armé pour l’indépendance de l’Azawad.
Le gouvernement français empêche l’armée malienne de rentrée à Kidal et refuse au gouvernement malien d’y rétablir l’ordre. Quelle ingérence stupide pour compromettre l’intégrité du Mali. Pire, plus de six milliards d’euros sont dépensées dans cette guerre (selon les parlementaires français) sans aucun projet de développement local, et sans aucune amélioration de la sécurité dans cette région. Au contraire, tous les résultats sont négatifs. L’armée malienne est humiliée et mise à l’écart, le gouvernement malien est asphyxié, l’administration ne contrôle plus rien, l’insécurité contamine tout le pays et se propage dans toute la région. Les autorités françaises poussent à l’embrasement de toute la zone du sahel. C’est l’une des conséquences des mains sales des autorités françaises qui ont toujours œuvré à la déconfiture des pays africains en toute impunité. Ces mains sales du gouvernement français vont même jusqu’à cautionner le génocide au Rwanda, sous la casquette d’une mission humanitaire, selon les soldats français eux-mêmes. Sinon, pourquoi le gouvernement français interdit l’accès aux archives d’une intervention militaire soi-disant humanitaire ? C’est vraiment prendre les gens pour des ridicules. Lorsque les maliens ont voulu se prendre en charge, le gouvernement français a crié au coup d’état, alors qu’il se permet tout en Afrique : envoyer ses militaires pour des putschs (comme en Centre Afrique), bombarder et capturer des Présidents (comme en Côte d’Ivoire), instaurer l’héritage du pouvoir (comme au Tchad) contrairement à l’ordre constitutionnel, agir modérément au coup d’état du Burkina parce que les militaires français continuent à tuer sans aucune interpellation et s’opposer aux maliens avec violence et mépris parce que les autorités maliennes réclament un peu de souveraineté. D’ailleurs, il exerce depuis des siècles jusqu’aujourd’hui un pillage institutionnalisé des richesses des pays africains. Bien que le Niger soit l’un des principaux producteurs d’uranium dans le monde, il demeure parmi les pays les plus pauvres. Les autorités françaises continuent à piller cette richesse et engendrent l’insécurité dans la zone suite à une rébellion armée afin d’empêcher toute surveillance de leurs activités minières sous prétexte de l’insécurité de la région. Les sociétés françaises tuent en silence les habitants de ces régions au Niger et au Gabon par la propagation de l’uranium et empoisonnent toute leur vie. L’irradiation dépasse trente fois la norme autorisée par certains endroits et notamment dans des écoles. Les eaux sont contaminées. Les maisons sont même construites par des matériaux hautement contaminés dans l’indifférence totale de ces sociétés, malgré l’obligation de nettoyer la pollution engendrée par leurs activités minières selon les lois internationales qui stipulent que le pollueur est obligé de prendre en charge l’élimination de sa pollution et ses conséquences. Les mutilations génétiques, les cancers, les maladies les plus graves se propagent dans ces zones minières à cause de la mauvaise exploitation de ces mines d’uranium (cf les rapports de l’AIEA, le CRIIAD, MSF, etc.). Et même en France, certains proches d’anciens employés français dans ces mines, décédés à la suite de cancers de poumons, ont donné l’alerte et demandent réparation. D’ailleurs, les institutions onusiennes ont soulevé ces problèmes et demandé aux parties concernées de prendre les mesures correctives, y compris la démolition des maisons contaminées. Mais, les autorités françaises persistent dans l’irresponsabilité et l’indifférence. Lorsque les maliens ont manifesté leur désir d’un minimum de souveraineté, le discours des autorités françaises contre les maliens a atteint un degré de violence et d’irresponsabilité considérant les africains comme des gamins sous le contrôle parental de la France.
Le gouvernement français est derrière tout le mal et la pauvreté en Afrique. La moitié (50%) des exportations de ces pays (zone cfa) est retenue en devise par le Trésor publique français au nom d’un soi-disant accord multilatéral, ce qui représente une perte flagrante de souveraineté et oblige ces pays à rester toujours dépendants du gouvernement français. D’ailleurs, ces accords sont certainement contraire aux constitutions de ces pays car aucune constitution ne pourra autoriser un gouvernement de concéder la souveraineté de son pays. C’est ainsi que certains organismes régionaux mis en œuvre par ces pays à l’initiative du gouvernement français défendent vigoureusement les intérêts de la France à tel point d’imposer un embargo à l’un d’entre eux en dehors de toute légalité et contre même le principe onusien de non ingérence. Jusqu’à 2005, les autorités françaises retenaient en devise 65% des exportations de ces pays. Avant 1973, les exportations de ces pays étaient retenues à 100% par la France dans son Trésor publique. Le discours d’indépendance véhiculé par la France est sarcastique. Toutes les actions françaises, depuis le gouvernement de De Gaulle, renforcent la dépendance des pays africains et leur humiliation, en les considérants comme des boîtes de conserves périmées à ramasser dans un chariot de supermarché pour la poubelle. Le gouvernement français est l’Hitler de l’Afrique. Il développe l’économie française grâce à l’appropriation de la richesse des pays africains, y compris leurs recettes d’exportations en devise qui sert à financer son économie en utilisant de l’énergie nucléaire grâce à l’uranium des africains depuis le plan Messmer en 1974 car le nucléaire est plus économique et plus compétitif. Mais les conséquences de cette exploitation esclavagiste sont désastreuses : appauvrissement des peuples africains, duperie des slogans vides, mensonges et désinformation avec interdiction d’accès aux archives et dissimulation des dangers et impacts sanitaires et environnementaux désastreux, etc.
Plus graves encore, tous les pays africains sont déstabilisés et les insurrections armées sont laissées se proliférer voir cautionner par les français pour empêcher toute paix nécessaire au développement et continuer la destruction de ces peuples loin des regards indiscrets en interdisant d’y accéder sous prétexte d’insécurité. Il suffit de constater que dans chaque région africaine où les sociétés françaises opèrent, il y a des conflits. Mais, l’histoire ne pardonne pas. Comme on a chassé le roi de France Louis XVI lors de la révolution française qui meurt guillotiné, viendra le jour où on chassera le colonialisme français et on obtiendra réparation des préjudices par une justice impartiale qui pourra infliger aux coupables les plus lourdes peines, voir le même sort que celui de leur roi. Vive l’Afrique.
MOHAMED ABDELLAHI LAHAH
Ingénieur de l’École Polytechnique de Montpellier
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