Le Mouvement Pour la Refondation (MPR) demeure vivement préoccupé par la crise qui prévaut à la SNIM en raison de la grève généralisée des travailleurs de ladite société et de l’attitude des responsables qui continuent de verser dans l’entêtement du non règlement des doléances légitimes des grévistes.
Entamée début janvier, la grève de la SNIM, largement suivie par les travailleurs de Zouerate, puis de Nouadhibou, entre dans sa septième semaine, sans qu’aucune solution de sortie de crise ne pointe à l’horizon. Cette situation est d’autant plus grave, qu’elle se déroule dans un contexte particulier, marquée par la baisse drastique de la demande et des prix des minerais, le non renouvellement de l’accord de pêche avec l’Union Européenne et La longue période de soudure à laquelle le monde rural est confronté.
La SNIM qui demeure un symbole et le fleuron de notre économie est entrain de sombrer par la faute des pouvoirs publics et de sa technostructure de management usant de stratagèmes pour briser la grève, au demeurant légale, des travailleurs.
En effet, les revendications actuelles des travailleurs résultent d’un accord accepté et signé en mai 2014 par les autorités, accord prévoyant pour l’essentiel une hausse des salaires conséquente, le versement de primes de rendements et de motivation indexées sur le niveau de production et les bénéfices de la SNIM.
Il est tout à fait normal que des travailleurs réclament l’application d’un accord pris par sa propre direction. On est fondé à se demander où sont passées les importantes ressources engrangées par la SNIM en 2010, 2011 et 2012 ?
« Gouverner, c’est prévoir». Plutôt que de faire sienne cette maxime, les errements politiques ont conduit la SNIM vers des dépenses à fonds perdus dans des secteurs pour lesquels la société n’avait aucun avantage comparatif. Rattrapé par l’incompétence et la gabegie, le pouvoir persiste dans cette politique de fuite en avant, au détriment du pays tout entier. C’est aujourd’hui, l’outil même de production qui est menacé et la facture à payer sera plus lourde encore.
Devant cette situation qui continue de pourrir, le MPR :
exige le règlement définitif des doléances des travailleurs ;
rend le gouvernement entièrement responsable des dommages que cette crise pourrait causer à l'économie nationale ;
réaffirme son soutien indéfectible aux travailleurs de la SNIM dans la revendication de leurs droits légitimes;
lance un appel pressant aux autorités pour entamer, sans délai, un dialogue avec les grévistes, de manière à satisfaire leurs revendications légitimes.
Nouakchott, le 12/03/2015
Cellule com du M.P.R
