Sélibaby : changement de tendance ou trahison politique, notre maire a –t-il dit ses derniers mots ?

dim, 03/15/2015 - 22:52

 Nos politiciens, une fois élus, changent de parti ou de tendance  comme on change de chemise. Refusant ainsi de jouer le jeu démocratique et ne pensant rien qu’à leur ventre et à leurs intérêts personnels, ils tuent notre jeune démocratie et nourrissent désespoir. Ils nous déshonorent en un mot. Tel est le cas des politiques du Guidimakha dont le  Maire de Sélibaby qui change de fusils de l’épaule.

Proposé par la tendance Yaya Kane pour défendre  les couleurs de l’UPR, parti au pouvoir, Hadramy ould Wodad a été élu maire de Sélibaby au second tour des élections législatives et municipales  de Novembre 2013.

L’ex officier de la gendarmerie nationale fait parler de lui pour avoir trahi doublement  son groupe politique, du moins ce que nous retenons de ses rapports avec les hommes de confiance de ex groupe politique à la commune et d’un article paru sur cridem ce 13/3/2015.  Dans cet article il est dit que lui et ses amis rejoignent le grand ensemble politique soninké.  Mais  reste à  savoir si ce dernier  pourra apporter grand-chose à sa nouvelle tendance, ce qu’il dira aux électeurs de la Ville de Sélibaby et à ses mentors politique ?

L’indignation des populations et des élus de la municipalité de Sélibaby est bien compréhensible au regard des événements qui se produisent et s’accentuent ces derniers temps dans notre commune. Pendant ce temps, nos pauvres populations tirent le diable par la queue et assistent impuissamment à la mal gouvernance d’ould wodad selon les conseillers. Chose  qui, d’ailleurs  n’honore pas l’image de notre ville et sa jeunesse. Alors que lui, Hadramy ould Wodad, avait dit, avant et aux premières heures de son élection  que c’était fini  cette histoire de tendance, qu’il  allait travailler pour le développement de sa ville  et surtout  pour la cohésion entre les différentes composantes. le voilà  plongé  dans le fossé creusé par les ainés politiques.

Lors des élections législatives et municipales de 2013, des nombreux jeunes et des femmes avaient  trahi leurs partis politiques sous la coupole desquels ils avaient brillé pour courir à toute vitesse  au soutien du candidat de l’UPR qu’ils  ne connaissaient  pourtant pas. Cette attitude de certains  de moralité douteuse  selon  d’aucuns avait contribué à fragiliser leurs partis respectifs. Et ce n’est pas l’UFP, l’APP et le RFD qui nous diront  le contraire, car l’option d’être  un des soutiens de celui  que la tendance Yaya Kane avait proposé et  soutenu avait sérieusement affecté ces formations  politiques.

 Changer de tendance politique  lorsqu’on est en déphasage avec ses idéaux, n’est assez grave nous apprend on. Mais ce qui écœure dans cette histoire, c’est que les transhumants  politiques changent  de parti  ou de clan sans consulter les électeurs  Et oublient qu’ils sont d’élus et pas nommés.

À notre humble avis, le maire de Sélibaby a décidé sans consulter  ou il  n’avait personne   à consulter.  Eu égard des promesses électorales et du comportement  dont il a toujours fait montre à ses collaborateurs, nous sommes en droit de demander  si avec ce changement de  clan cet élu pourra régler la moindre des choses  pour lesquelles il est à la tête de cette municipalité ?que représentent pour lui les populations qui l’ont élu  et auxquelles il a toujours dit qu’il était le maire des pauvres ? Pour les hommes avertis, il s’agit  avec ce changement de tendance d’une fuite en avant. Et Il faudrait que tout le monde et surtout l’état  pense à des garde-fous pour mettre fin à ces pratiques malsaines qui ne font pas avancer notre jeune démocratie. Les querelles  orchestrées par les hommes des tendances sont de nature à occulter ce que vivent quotidiennement  les populations, trompées  qui ont pourtant exprimé leur aspiration  au changement en choisissant un jeune en qui elles avaient placé espoir avant d’être déçues.

Le nomadisme  entre tendances politiques fait  mal aux mentors, aux soutiens de premières heures  et aux électeurs certes mais ne permettra sans nul doute  au maire et ses amis d’être utiles  pour songer au développement et faire face aux attentes  de populations de la commune. Ainsi est donc  la vie politique dans notre pays et région, mais pour le respect de l’expression démocratique et d’éradiquer ce «fléau» politique à la racine on a surtout besoin de d’hommes convaincus et soucieux des problèmes  des populations.  Avec  ce changement la rupture est  donc consommé entre le Maire et ses soutiens de premières heures.Et les derniers mots?
 

Amadou Bocar Ba/Gaynaako