Les syndicats des travailleurs des mines de fer du nord de la mauritanie, qui étaient en grève depuis neuf semaines pour des augmentations de salaires, ont annoncé la reprise du travail à compter de vendredi, à la suite d'un accord conclu avec leur employeur jeudi soir.
La Société nationale industrielle et minière de mauritanie (Snim), qui contribue à raison de 25% à 30% au budget de l'Etat mauritanien, était paralysée par l'arrêt de travail depuis le 28 janvier, notamment à Zouérate (nord) où se concentre l'essentiel de la production de fer du pays.
Les grévistes, qui réclamaient des augmentations de salaires, ont signé tard jeudi soir un accord avec leur employeur à l'issue de trois jours d'âpres négociations, a expliqué à l'AFP Mohamed Ould Abdallahi dit Nahah, un responsable de la Confédération générale des travailleurs de mauritanie (CGTM), regroupant plusieurs syndicats du secteur.
"Les grévistes ont obtenu leur retour au travail sans aucune poursuite, la réintégration de leurs collègues licenciés durant la grève et trois mois de salaires", a déclaré M. Abdallahi.
"Les trois mois de salaires qui seront versés immédiatement comprennent un mois de bonification, un mois de bonus sur la production et un salaire sous forme de prêt remboursable en 2016", a-t-il expliqué, sans fournir de montant.
Il a précisé que le travail reprendra vendredi. Les travailleurs et la Snim ont convenu de "l'ouverture de négociations dans 48 heures autour de leur plateforme revendicative qui comporte pour l'essentiel des améliorations de salaires et des bonifications sur la production", a-t-il dit.
D'après une autre source syndicale jointe à Zouérate, l'accord entre les deux parties a été obtenu grâce à l'entremise du maire de la ville, Cheikh Ould Baya. Ce dernier a mené des discussions serrées avec les grévistes et les responsables de l'entreprise, allant régulièrement d'un camp à l'autre pendant trois jours.
Le 26 mars, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait appelé les grévistes de la Snim à reprendre le travail, expliquant que la société était confrontée à des difficultés liées à la baisse des prix du fer sur le marché "de près des deux tiers ces dernières années.
(AFP)