Les maladies cardiovasculaires sont caractérisées par leur gravité et le coût élevé de leur prise en charge, à cela s’ajoute dans notre contexte, le recours fréquent aux évacuations des malades à l’étranger, qui demeure prohibitif pour l’Etat et les patients indigents.
Le centre national de cardiologie dans le soucis de rehausser le plateau technique, l’amélioration de la qualité des soins a permis la formation et la sous spécialisation des cardiologues pour répondre aux besoins grandissants des patients nécessitants un appareillage et à équiper l’unité Cheikh Zayed un matériel adéquat pour réaliser cette demande pressante des maladies cardiovasculaires.
Cela a été rendu possible par le Directeur du CNC, le Professeur Ahmed Ould EBA et son staff, qui ne cessent d’innover et d’encourager la formation et l’encadrement des jeunes cardiologues.
A ce jour au niveau de l’unité Cheikh Zayed du centre national de cardiologie y est pratiquée depuis plus d’un an l’implantation des stimulateurs cardiaques doubles chambre, il s’agit d’une pile qui est connectée à deux sondes implantées au niveau des cavités du cœur droit sous anesthésie locale, permettant de délivrer du courant électrique au cœur, pour battre à une fréquence optimale évitant l’arrêt cardiaque par une bradycardie (ralentissement de la fréquence cardiaque), ceci améliorant la survie et le pronostic de nos patients.
Cette opération est réalisée par l’équipe de stimulation cardiaque dirigée par le cardiologue Docteur Sirakhé Camara aidé par l’équipe d’infirmiers et techniciens d’anesthésie, uniquement mauritanienne qui étaient auparavant effectuée à l’étranger (Tunisie, Maroc, France, Sénégal) ou par les missionnaires étrangers. Depuis que l’unité a débuté ses activités aucun patient atteint de troubles de la conduction sévère n’a été évacué à l’étranger ni par la CNAM, ni par les affaires sociales.
Tous les malades ont été implantés avec succès.
Ces évacuations pesaient lourdement sur le budget de l’Etat et sur la poche des parents des indigents. En plus les patients opérés qui effectuaient les contrôles à l’étranger ne se déplacent plus, ils sont suivis sur place.
La durée de vie de la pile est estimée à moyenne à 8 ans, au bout de ce délais le remplacement de la pile s’impose, acte également réalisable par l’équipe de stimulation cardiaque.
Khally Diallo Pour Cridem