un vaste réseau de trafic de cocaïne au Sahel : des soupçons autour d'hommes d'affaires mauritaniens

lun, 06/01/2015 - 19:47

Les services de sécurité du Burkina Faso ont dévoilé des documents portant sur un vaste réseau  de trafic de cocaïne visant le mali , le Burkina Faso, la Mauritanie et le Niger sous la houlette d'influents hommes d'affaires d'Afrique de l'ouest parmi eux deux hommes d'affaires de nationalité mauritanienne, rapporte un document de la police burkinabé déclassifié récemment à la faveur de la chute du régime de Blaise Compaoré.

Le réseau agissait durant la période comprise entre 1999 et 2007 et bénéficiait d'une grande complicité au plus haut niveau notamment au sein des directions de la sureté burkinabé, mauritanienne, malienne et nigérienne, d'après le  document mis à la disposition des enquêteurs.

Il s'agissait de faciliter le trafic de cocaïne provenant de l'Amérique latine de pays comme le Venezuela, le Paraguay et le Nicaragua vers les canaries, les ports d'Antwerp (Belgique) et de Rotterdam (pays bas) ainsi que par le désert via des aérogares établis dans le vaste désert du sahel .

Une enquête ordonnée par le conseil national de transition(CNT)  au Burkina et le gouvernement a permis d'accéder à ces informations inédites. l'objectif de l'enquête est d'assainir les services de sécurité et les administrations du Burkina des mauvaise pratiques et de la salle réputation héritées de l'ère Compaoré.

Selon le même document, les activités de ce réseau avaient été timidement dévoilé en 2006 par un journal privé mauritanien mais son propriétaire a été vite condamné et mis sous les verrous du fait de l'influence de l'homme d'affaires en question et de ses complicités au sein du pouvoir et surtout dans la police et la justice de son pays.

D'après la même source, l'autre homme d'affaires mauritanien complice de ce trafic de drogue n'est autre qu'un proche conseiller du dictateur burkinabé blaise compaoré déposé par un soulèvement populaire le 25 octobre 2014.

L'enquête suit son cours normal mais il existe des craintes que les justices de deux pays maghrébin et ouest africain ou vivent actuellement les deux hommes d'affaires mauritaniens refusent de collaborer notamment au stade d'éventuelles demandes d'extradition.

 Les enquêteurs notent que les deux hommes d'affaires mauritaniens ne vivent pas dans leur pays l'un a trouvé refuge dans un pays d'Afrique du nord (exile doré) et l'autre a pris la fuite et s'est réfugié en cote d'ivoire et se rend régulièrement au Maroc.

   la source : premiers Eléments de l’enquête en cours menée au Burkina Faso

Addahi Atigh