Le Gouvernement, à travers le rejet de notre Dossier, est dans l’illégalité totale, tant au plan de la procédure qu’au niveau des raisons invoquées , qui ne reposent sur aucun fondement sérieux.
D’abord par la Procédure : la loi donne deux mois à l’Administration après le depôt de candidature pour se prononcer sur le fond (recevabilité ou conformité avec la loi ), chose que nous a confirmée le Directeur adjoint des affaires publiques en personne, lors de la décharge du dossier Voilà que Le ministère ne répond que 8 mois plus tard.
Ensuite par les raisons invoquées par le Ministre, pour justifier le rejet : Ces raisons ne s’appliquent absolument pas à nous, au regard de notre orientation de politique générale contenue dans le dossier, et de notre Discours qui a toujours plaidé pour l’unité nationale, mais pour une Unité recadrée.
Le Ministre s’appuie sur l’article 11 de la constitution qui stipule que « Les partis politiques concourent à la formation et l’expression de la volonté politique. Ils se forment et exercent leurs activités librement sous la condition de respecter les principes démocratiques et de ne pas porter atteinte par leur objet ou par leur action à la souverenaité nationale, à l’intégrité territoriale, à l’unité de la nation et de la République. La loi fixe les conditions de création, de fonctionnement et de dissolution des partis politiques » fin de citation .
Quant à l’article 06 de la loi 91-024 il dit « Aucun parti ou groupement politique ne peut s’identifier à une race, à une region, à une tribu, à un sexe ou à une confrérie ». Nous ne nous sentons absolument pas concernés par ces dispositions, ni à travers notre liste des membres fondateurs ( dans le dossier ), ni par notre orientation de politique générale qui ne tombe pas sous le coup de ces dispositions !
Enfin l’ordonnance en question est de type déclaratif, mais le ministère de l’interieur s´entête à conditionner l’existence légale de tout parti à la délivrance de recépissé, non requis par la loi .
Le régime du Président Abdel Aziz est dans l’illégalité totale au regard de toutes ses dispositions. Il viole les textes de lois en vigueur, ou les utilise comme bon lui semble, suivant ses humeurs du moment.
Nous contestons cette décision injuste, arbitraire du Pouvoir qui nous frappe, à travers un général qui cherche à perpétuer un système discriminatoire, inique. Nous allons donc la combattre de toutes nos forces. Nous ne renoncerons pas à nos droits.
Nous avons cherché publiquement à travailler à ciel ouvert, à intégrer la légalité qu’il nous refuse, Le Président Ould Abdel Aziz devient, en conséquence, seul responsable de ce qui pourrait en découler .
Nous lançons un appel à toutes les forces vives, aux partis politiques progressistes, aux compatriotes arabo-berbères honnêtes, hostiles à l’arbitraire, soucieux du respect et de l’application des lois tout court, pour nous apporter leur soutien agissant.
La lutte continue!
Nouakchott le 05 août 2015.
Les Forces Pogressistes du Changement.