De son vrai nom Mamadou Mamoudou Hadiya Mamadou Kane, ce marabout naquit à Kalinioro, le long du Karikoro, à la frontière avec le Mali l’Est en 1936.
Orphelin de père et de mère, il fut à son jeune âge élevé par son grand père maternel. C’est alors que son oncle paternel, Yacouba Hadiya Kane, chef de village de Kalinioro,le de 1959 à1985 vient le chercher pour l’enseigner le coran. Après des années passées avec ce célèbre notable, notre vénéré marabout migra au Mali, en Mauritanie à la recherche des vrais connaisseurs de l’islam. Il se rendit alors à Hooré gniwa auprès de son oncle Thierno Amadou Oumar Sow. L’essentiel de ses investigations eu lieu dans la région de Nioro. Ne ménageant aucun effort auprès des érudits maures, pulaar et soninké, il disparu de la scène jusqu’en 1958. Selon l’un des sincère amis, Thierno Ousmane Tall, grâce à son intelligence Marabat Kane fit assez des redonnées dans le département d’Ould Yengé. Provisoirement, il s’était établit à Oud Yengé ville où il avait acheté une maison avec une certaine Khadjetou Mint Moustapha, une parenté des Hel Moustapha Oumar Mody. En 1978 il résida au 5ème arrondissement de Nouakchott, le moment de s’approprier de sa maison actuelle de Kiffa dont il modifia la construction en 1980. A propos on dit que la construction en dur de cette concession dont on observe le mur de loin est sans pareille dans la capitale de l’Assaba.
Du point de vue pieux, Marabat Kane a mené une vie tournée et soutenue par le coran et la sunna. Il se plaisait de dire à celui qui veut l’entendre ou non la que véracité des commandements divins et hadidjhs du prophète (paix et salut sur lui) lui suffit comme cadre de vie et d’appui de sa geste. De son vivant, il ne disait rien et ne faisait rien sans se référer au coran et la sunna. Seul ou en public, il récitait des versets coraniques ou des hadidjhs qu’il expliquait à l’occasion à ceux qui ne comprenaient pas Arabe .Très inféodé de culture islamique, il était devenu un grand mystique. D’ailleurs son nom Marabat (maure) vient d’un acte mystique à l’issue duquel les oiseaux fuirent le champ de son hôte, alors dérangé par les mange mils. A partir de cela on lui attribue ce sobriquet qui ne déplait pas à beaucoup de gens.
Polyglotte, Thierno marabat fut un grand humaniste qui maitrisait le pulaar, le bambara, l’hassanya et le soninké .Ce qui suffisait pour démontrer son ouverture aux autres .il réservait des visites de toutes les ethnies jusque tard dans a nuit . Ceux qui l’ont côtoyé rapportent une qualité prestigieuse d’enseignements tirés du livre saint et des Hadidjhs. il enseignait en donnant des exemples faciles de la vie.
Beaucoup se souviendront de sa générosité légendaire intégralement traduite sous forme d’aumône à la fois aux pauvres et même les riches.car il considère la personne dans sa forme normale ((une créature divine)) qui en conséquence doit mériter tous les égards.
En un mot Thierno Mamadou Mamoudou Kane était aux services de tous.il n’a pas laissé d’héritiers encore moins d’héritières. Peu avant sa disparation il avait dit à quelqu’un qui lui était proche qu’il ne voulait déranger personne, il invite les témoins de son décès à trouver dans ses poches les frais de ses obsèques. De son vivant, il avait clairement exprimé ses volontés d’être inhumé à Hooré gniwa, près de son marabout Amadou Oumar Sow.
Les parents à leur tour n’ont pas failli à cette requête. Nombreuses sont les familles et personnes endeuillées avec la disparation de Thierno Marabat.
Mamadou Mamoudou Hadiya Mamadou Kane n’est plus mais ses actes restent et resteront longtemps gravés.
A sa famille et proches nous présentons nos condoléances. Que son âme repose en paix .AMINE
Amadou Bocar Ba/Gaynaako.