Communiqué de presse
Après plus de dix années de libéralisation du secteur des télécommunications et des TIC, la Mauritanie a résolument initié une nouvelle politique sectorielle visant à développer le segment de l’internet haut débit comme nouvelle source de croissance du secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), de création d’emplois et plus largement comme outil de diversification de son économie. Ainsi a été adoptée le 22 mars 2012 une Stratégie Nationale 2012-2016 de Modernisation de l’Administration et des TICs visant au développement humain, au développement économique et à une efficacité accrue de l’administration. Cette stratégie repose sur 6 axes : le développement des moyens d’accès pour tous à la société de l’information, l’adaptation du cadre juridique des TIC, l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité du service public, le développement de l’administration électronique, le développement de l’économie numérique, et des appuis technologiques sectoriels.
En application de cette stratégie, le Ministère de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et des Technologies de l’Information et de la Communication (MEFPTIC) a engagé des actions importantes pour le développement des infrastructures numériques (mise en place d’une station d’atterrissement du câble ACE, financement des tronçons manquants du backbone national fibre optique dans le cadre du programme WARCIP Mauritanie financé par la Banque mondiale et la Banque Européenne d’Investissement, attribution de licence 3G,….) et la mise en place d’un nouveau cadre légal et réglementaire tenant compte des meilleurs pratiques internationales (adoption en janvier 2013 d’une déclaration de politique sur le secteur des télécommunications, promulgation en juillet 2013 d’une Loi sur les Communications électroniques, lois sur la société mauritanienne de l’information en cours de préparation), laissant anticiper que les populations auront un accès de plus en plus important aux TIC en raison de l’augmentation de la couverture géographique des réseaux et de la baisse des prix des services.
Avec l’appui du projet WARCIP de la Banque mondiale et du projet AXIS de l’Union Africaine, un Point d’Echange Internet (appelé RIMIX) vient également d’être mis en place à Nouakchott par une association professionnelle créée spécialement à cet effet. L’inauguration de RIMIX est prévue le vendredi 27 novembre 2015 dans le cadre des festivités commémoratives du 55ème anniversaire de l’indépendance nationale. Un point d’échange Internet (IXP) est un composant essentiel de l’infrastructure Internet qui permet à un message sur Internet d’atteindre un destinataire dans le même pays directement, plus facilement et plus efficacement.
RIMIX va ouvrir également de nouvelles perspectives de croissance et de développement pour le secteur privé, car les IXP favorisent le développement d’applications et de contenu locaux. Une fois qu’un IXP est établi, il devient l’emplacement naturel d’hébergement d’une foison d’autres services qui réduisent les exigences en largeur de bande tout en améliorant la vitesse et la fiabilité d’accès à Internet pour les utilisateurs locaux. L’amélioration de la vitesse d’accès pour le contenu local incite souvent les développeurs locaux à produire des applications et de contenu locaux : Le développement d’applications et de contenu locaux rendra également Internet plus approprié à la population locale, et socialement et économiquement, plus avantageux pour le pays. De plus, l’existence d’un XIP est également un élément clef de l’attractivité numérique d’un pays, car il encourage souvent des fournisseurs de contenu internationaux à s’établir dans le pays.