Les autorités viennent d’imposer de nouvelles augmentations de prix sur la quasi-totalité des principaux produits alimentaires de première nécessité (huile, sucre, lait en poudre et le riz, y compris même le riz national, etc.).
A cela s’adjoint leur détermination à maintenir les hydrocarbures à la pompe à un prix exorbitant, comparé au cours du pétrole connaissant aujourd’hui des baisses sans précédant, cependant. Ceci dénote, une fois encore, l’obstination du pouvoir en place à rançonner les populations et engranger des milliards sur le compte du contribuable pour tenter de masquer une dévaluation de l’Ouguiya avérée certes, mais inavouée.
Aussi faut-il dire que celle-ci est d’autant préjudiciable que le pays est totalement organiquement dépendant de l’importation des denrées alimentaires. Ces hausses sont, en effet, tout à fait injustifiables et inacceptables, compte tenu de la conjoncture nationale caractérisée par la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens dont plus de 40% vivent en dessous du seuil de pauvreté, selon les statistiques des institutions internationales spécialisées.
A cela s’ajoute le taux de chômage qui affecte plus de 30% de la population active, ce qui, du reste, contredit les allégations tendancieuses du gouvernement.
Il s’en sort que le projet de budget de 2016 présenté par le gouvernement, dont le principal levier est le recouvrement des taxes et des impôts, visait exclusivement l’amortissement du déficit budgétaire inhérent à la chute des cours des matières premières et du pétrole.
Cet acharnement machiavélique sur les contribuables met en évidence l’incurie du gouvernement se révélant dans son incapacité de planifications prévisionnelles sur la base des rentes minières et pétrolière des années fastes pour anticiper toutes formes de crises d’ordre économique, financier et/ou social.
Cela est aussi une preuve de faillite de la politique du gouvernement dont les maîtres mots ne sont rien d’autre que l’amateurisme, l'improvisation et la mauvaise gouvernance économique.
Compte tenu de tout ce qui précède et soucieux de la stabilité dont le bien-être socio-économique et financier est la garantie, Alliance Populaire Progressiste (APP) :
Dénonce et condamne avec forces les hausses des prix portées sur les produits alimentaires de première nécessité.
Appelle le pouvoir à prendre immédiatement des mesures d’accompagnement efficaces dont une augmentation conséquente des salaires des travailleurs et retraités pour alléger le poids exténuant de la cherté des prix.
Exige rapidement et sans tarder une baisse urgente des hydrocarbures à la pompe, qui soit proportionnelle à la chute des cours du pétrole sur le marché international.
Demande avec insistance de mettre sur pieds des mécanismes efficaces et efficients de contrôle de prix capable de protéger les consommateurs contre les appétits voraces des commerçants.
Exige que des actes forts soient pris en faveur des populations les plus démunies, notamment dans les zones rurales, les quartiers périphériques et les banlieues, compte tenu de leur modique pouvoir d’achat et leurs conditions de vie ô combien précaire.
Nouakchott, le 21 Janvier 2016
Le bureau exécutif
