Aqlame - Le procureur du tribunal de Nouakchott Ouest a déféré à la prison civile de Nouakchott, le jeudi 7 avril courant, les deux confrères Jedne Deida et Babacar Baye Ndiaye, à la suite d’une plainte déposée par Beder Ould Abdel Aziz, après l’adéquation des charges de diffamation contre eux, suivant le Code criminel mauritanien.
Ce qui est contraire à la loi sur la presse, qui stipule la dépénalisation dans les questions de publication, contournée dans le présent cas de figure.
Nous, au sein des associations mauritaniennes de presse, nous exprimons notre étonnement de l’adaptation de l’accusation sur la base du Code pénal mauritanien, instrumentalisée pour déférer les deux confrères en prison, en violation flagrante de la loi.
Nous considérons cet acte contraire aux dispositions de la loi et aux valeurs de l'Etat des libertés, de la démocratie et du droit, que nous estimons être un acquis pour ancrer les libertés et protéger les journalistes au sein de l’Etat de droit dont nous rêvons tous.
Nous condamnons fermement le mandat de dépôt en prison des deux collègues, en violation claire des lois et la volonté de terroriser et d'intimider les journalistes, par des peines d'emprisonnement et d’adéquation de charges banales et illogiques.
- Nous exigeons la libération immédiate de deux collègues et l’arrêt de toutes les actions visant à museler leur liberté,
- appelons tous les journalistes à un élan de solidarité en faveur des deux confrères, pour obtenir leur libération immédiate.
Les signataires :
- L’Union des Journalistes Mauritaniens,
- Le Rassemblement des Editeurs Mauritaniens,
- L’union des sites électroniques mauritaniens,
- L’union des radios et des télévisions privées,
- L’association des journalistes mauritaniens,
Traduit de l’Arabe par Cridem