« Je ne veux pas m’impliquer dans la politique politicienne, je suis défenseur des droits de l’homme » dixit Maitre Fatimata M’baye

mar, 04/19/2016 - 22:33

Au cours d’un point de presse, organisé mardi 19 avril 2016 au siège de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH), Maitre Fatimata Mbaye, détentrice du prix ''Femmes courageuses 2016'' du département américain, a affirmé qu’elle a eu toute l’attitude et la possibilité de faire la politique mais qu’elle ne l’a pas fait car ne l’intéresse pas.

« A ma sortie de la prison en 1998, TAYA m’a proposée à trois reprises de devenir ministre et j’ai refusé. Et aujourd’hui, je suis toujours au point de départ. Je ne veux pas m’impliquer dans la politique politicienne. Je suis défenseur des droits de l’homme et pour cela je suis prête à me faire pendre » dixit la présidente de l’AMDH.

Il s'agissait des éclaircissements que Maitre Fatimata apportait à une question posée à savoir: « si elle allait s’impliquer après ce prix dans la politique pour briguer un mandat présidentiel ».

Maitre Mbaye a également expliqué pourquoi le refus de distinction que le président Mohamed Ould Abdel Aziz voulait porter à son égard: « En ce qui concerne du prix, je pense que je suis libre de recevoir le prix de telle ou telle autre personne en fonction du jugement que je fais à ce prix là". Quelle est la valeur de ce prix ? "La valeur de la personne qui m’accorde le prix et pourquoi ce prix est accordé ?

« Ce prix (Femmes courageuses 2016) est accordé à Maitre M’baye, mais à travers la personne de Maitre M’baye c’est toutes les femmes mauritaniennes. Quant au prix que Mohamed Ould Abdel Aziz, le président de la république, a voulu me donner, il n'est porté qu'à Maître Fatimata MBaye et non pas à la population mauritanienne. Et pour moi, en âme et conscience, je ne peux accepter ce prix » a affirmé l’avocate.

Dans ce sens, Maitre Fatimata Mbaye a ajouté qu’elle avait avancé 19 points et jusqu’ à nos jours aucun de ces points n’a été pris en compte. Elle a cité entre autres la libération des militants des droits l’homme, la révision de la politique interne de la Mauritanie, la circulation libre et tranquille des citoyens sans inquiétude et l’emploi des jeunes qui ont été formés dans des universités et qui finissent en chômage.

OAM