Le mercredi 29 juin, le régime raciste et esclavagiste du Président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est encore illustré dans son art de s’en prendre aux populations démunies, en particulier quand elles sont noires. Les autorités administratives de la région Nouakchott ouest ont voulu faire déguerpir à coups de grenades lacrymogènes et de matraques les familles haratines nécessiteuses qui occupent depuis une vingtaine d’années le terrain vague sis près de la Fondation Bouamatou du Ksar. Si l’occupation illégale de terrains est à proscrire d’où qu’elle provienne, la méthode et le timing choisis par les autorités administratives a de quoi choquer.
On ne peut pas chasser des femmes et des enfants avec cette violence inouïe et avec la précipitation dont ont fait preuve les autorités, alors même qu’on ne leur a pas proposé des solutions alternatives crédibles. Une telle précipitation n’a d’autre motivation que de cacher la misère dans laquelle croupit la majorité du peuple et de donner l’illusion d’une capitale où tout va pour le mieux le temps d’un sommet de chefs d’états arabes. Cette attitude irresponsable, qui découle de la logique de l’impunité quand il s’agit de réprimer du noir, a légitimement provoqué la résistance des populations en question et conduit aux affrontements et aux scènes de violence regrettables qui ont ébranlé la capitale mercredi matin.
Non content de s’en prendre aux pauvres, le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz pousse le ridicule jusqu’à instrumentaliser cette crise qu’il a créée de toutes pièces pour régler ses comptes avec IRA Mauritanie dont les dirigeants, les militants et les simples sympathisants sont les cibles d’une véritable chasse à l’homme organisée. En effet, il ne se passe pas un jour depuis ce mercredi 29 sans que des arrestations de membres ou de sympathisants de l’organisation abolitionniste ne soient annoncées.
Touche pas à ma nationalité met en garde le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, visiblement aux abois, dépassé qu’il est par les succès diplomatiques d’IRA Mauritanie dont le dernier en date est le prix décerné par le Département d’état américain, contre ces agissements qui peuvent être lourds de conséquences pour la sécurité et l’existence même de notre pays.
Touche pas à ma nationalité réaffirme sa solidarité avec IRA Mauritanie dans le noble combat qui est le sien et exige :
* la libération immédiate et sans conditions de tous ceux qui ont été arrêtés à la suite de cette manipulation grossière et ridicule des officines de renseignements du système raciste et esclavagiste ;
* le relogement dans des conditions décentes des populations chassées de leurs lieux d’habitation ;
Nouakchott le 04 juillet 2016
Pour le Bureau Exécutif,le Président Alassane DIA
