Le concours du brevet s’est déroulé du 15 au 17 juin sur toute l’étendue du territoire national. A Nouakchott, le concours s’est déroulé sous haute surveillance des forces de l’ordre et les centres d’examen sont devenus des lieux d’intimidations en vers les candidats. Dès première heures des l’ouverture des centre les forces de l’ordre gagnent les centres d’examen en grand nombre comme dans les moments de troubles. Les candidats commencent leur examen la peur au ventre avant même de rentrer dans les salles. Ainsi, les élèves perdent toute leur concentration devant les épreuves et sont pressés de sortir afin d’éviter d’être pris comme cible et les « surveillants » en tenue rentrent même dans les salles , eux qui sont censés rester dans les entrées car ces derniers hésitent de les frapper .
Ce qui s’est passé dans le centre de sebkha en est une parfaite illustration. Un garde a battu un élève a mort devant les autorités compétentes ; dans la même journée le contraire s’est produit quand le fils d’un colonel a giflé un homme tenue , sa mère venue en gendarme gifle à son tour le président du jury pour avoir malmené son enfant qui devait se concentrer pour réussir par tous les moyens . Un parent d’élève s’insurge : « Nous sommes confrontés à de multiples problèmes ; ils empêchent nos élèves de faire correctement leur examen ; ils font tout pour les décourager avec des tracasseries ça et là ; c’est inadmissible dans un pays ou le taux de réussite et très faible, je dis honte aux responsables de l’éducation qui favorisent certains candidats au détriment d’autres, la discrimination atteint son paroxysme à tous les niveaux nous sommes dans une anarchie totale. »
Si en 2015 l’Etat avait décrété l’année de l’éducation et malgré plusieurs reformes, on n’est pas encore parvenu à solutionner les problèmes qui gangrènent l’éducation qui est un pilier essentiel pour le développement . Si rien n’est fait dans ce secteur l’avenir des enfants sera compromis.
Mamoudou Baidy Gaye