LETTRE OUVERTE AU SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES, BAN KI MOON SUR LA SITUATION DES NOIRS DE LA MAURITANIE PAR ABDA WONE

mar, 09/20/2016 - 22:02

 Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies, Ban KI MOON Au moment où se tient la soixante onzième assemblée générale des Nations-Unies et à la veille de la journée internationale de la paix, instituée par l’Organisation des Nations Unies, Au moment où vous vous apprêtez à passer le flambeau du prestigieux poste de Secrétaire général des nations Unies, Permettez-moi de m’adresser directement à vous pour attirer votre bienveillante attention sur la situation dramatique que vivent les Noirs de la Mauritanie dans leur propre pays.

Depuis l’accession de la Mauritanie à la souveraineté internationale, ses dirigeants successifs se sont attelés à mettre en place un système qui exclut les noirs de tous les centres de décision pour en faire des citoyens de seconde zone. La situation s’est empirée depuis l’arrivée au pouvoir du militaire Mouhamed Ould Abdel Aziz qui a sabordé les acquis démocratiques avant de se faire une démocratie taillée sur mesure.

Monsieur le Secrétaire général, au moment où je vous écris, l’esclavage continue d’exister sous le regard approbateur du militaire Ould Abdel Aziz qui protège et encourage cette pratique dans les faits. En attestent l’arrestation sans fondement et la condamnation à des peines allant de 3 à 15 ans d’emprisonnement ferme des militants abolitionnistes. En plus de l’esclavage qui n’est plus un secret pour personne, les Noirs de la Mauritanie, toutes régions confondues sont victimes d’un racisme manifeste et exclus des institutions à mandat que compte le pays. Monsieur le Secrétaire général, en Mauritanie, tout est mis en oeuvre pour pousser les Négro-Mauritaniens à abandonner leur pays pour aller vivre ailleurs ou à être des étrangers dans leur propre pays. C’est ce qui explique les déportations des années 1989 et 90 et toutes les manigances qui entourent le recensement des Negro-Mauritaniens connu désormais sous les noms RECENSEMENT DISCRIMINATOIRE ou GENOCIDE BIOMETRIQUE.

Monsieur le Secrétaire général, j’aurais bien voulu trouver une solution Mauritano-mauritanienne au racisme à l’esclavage et à la délinquance économique, mais le régime en place est réfractaire à tout débat de fond et ne fait rien pour trouver une solution juste, équitable et durable. C’est pourquoi nous vous adressons cette lettre ouverte dont nous faisons ampliation à toutes les organisations et institutions internationales.

Je prie Allah de vous accorder une longue vie et une très bonne retraite.

Très respectueusement,

 Abda Wone

Brooklyn, NY