Touche pas à ma nationalité a accepté de participer aux assises dites du dialogue national inclusif pour y exposer sa lecture de la situation de crise structurelle du pays et ses propositions de solution pour sortir la Mauritanie du système raciste et esclavagiste qui régit la vie nationale.
Si nous prenons au sérieux notre rôle de force de proposition, il n’en est pas de même de tous les participants à ses assises. Ainsi le parti au pouvoir, au lieu de faire des propositions concrètes pour le règlement de la question vitale de la cohabitation entre nos différentes composantes nationales, ne formule aucune recommandation relative aux langues nationales. A l’inverse, il propose une arabisation totale de l’administration pour encore mieux ignorer les autres composantes nationales.
Pire, l’UPR et ses partis satellites de la majorité veulent déplacer le débat autour de la révision de la constitution pour le maintien au pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, grand fossoyeur de l’unité nationale s’il en est.
Touche pas à ma nationalité dénonce avec force cette volonté de tripatouillage de la constitution pour une dévolution du pouvoir et sera à l’avant-garde de la contestation si jamais de telles manœuvres se confirmaient.
Nouakchott, le 10 octobre 2016