Oxfam et LEERG organisent un atelier sur les communes et gestion des risques naturels

mar, 03/14/2017 - 19:09

Le laboratoire d'études environnementales et de recherches géographiques (LEERG) en partenariat avec OXFAM Mauritanie ont organisé ce mardi 14 mars 2017, à l’hôtel TFEILA, un atelier de formation aux profits des Communes, des chercheurs et des activistes de la société civile. Cet atelier de deux jours, financé par la communauté européenne (ECHO) a pour thème générique : « Communes et gestion des risques naturels en Mauritanie »

A cet occasion, le professeur Moctar El Hassen, chef du laboratoire d'études (LEERG), qui parlerait du contexte des changements climatiques  a souligné que «Il ya des communes plus vulnérables que d’autres, notamment les communes dont le territoire est situé dans les sebkhas,  comme à Nouakchott ou encore des communes, dont les localités ont été érigés sur des lits d’oueds ou en contreforts de collines. A ce sujet, l’exemple le plus récent, est l’inondation subie dans la commune de Bir Moghrein».

Parlant de l’importance de la recherche que mène son laboratoire, qui est basé à l’université de Nouakchott (Faculté Des Lettres Et Sciences Humaines) et particulièrement dans le cadre de l’étude de la typologie  des risques naturelle en Mauritanie, commune par commune, Moctar El Hassen a indiqué que « la recherche universitaire contribuera modestement à édifier nos maires, sur le danger des risques naturels. Selon lui, cet atelier est une occasion pour  former les Maires présent à l’élaboration de base de données  géographiques pour le suivi des risques naturels, ainsi que sur les moyens de renforcer la résilience et les mesures de réduction des risques naturels en Mauritanie. »

« Je ne saurais terminer ce discours, sans remercier OXFAM Mauritane, l’appui à l’organisation de cet atelier, qui permettra sans doute, d’ouvrir d’autres perspectives de partenariat et coopération pour la recherche » a conclut le chef du laboratoire d'études environnementales et de recherches géographiques (LEERG).

Prenant la parole a son tour lors de lancement  officiel de l’atelier, Mr Dedeou Yahiya, directeur d’OXFAm a souligné « qu’il n’est un secret pour personne, qu’aujourd’hui, les inondations, les sécheresses, les épidémies, et autres catastrophes naturelles sont des risques permanents pour les communes. ». Mr Dedeou Yahiya a indiqué que malheureusement, les communes ne sont pas préparées pour de telles éventualités tant sur le plan des compétences, qu’en terme de moyens et de prévoyance.

«Le processus de décentralisation entamé en 1986, mérite d’être renforcé en donnant une place prépondérante aux communes dans la gestion des affaires locales y compris la gestion des crises et catastrophes à l’échelle communale. » affirme t-il

Par ailleurs, le directeur de Oxfam a indiqué que son organisation a démarré depuis 2016 un programme pilote sur la réduction des risques et des catastrophes dans huit communes dans la région du Brakna et du Gorgol avec l’appui financier d’ECHO, à travers, le Renforcement de capacités des acteurs par la mise en place de système d’alerte précoce, L’élaboration de plan de contingence communaux et la facilitation de l’accès aux fonds pour la prévention/mitigation des risques de catastrophes, l’évaluation et la capitalisation sur les évidences pour alimenter un plaidoyer local et national.

« C’est dans ce sens que s’inscris cet atelier, qui est cofinancé par le bailleur humanitaire ECHO et l’Université de Nouakchott. »  Précise t-il

Parlant de l’expérience et de l’approche d’Oxfam dans ce sens, Mr Dedeou Yahiya, signale que le but est de mettre en place des dispositifs d’alerte locaux mais aussi de renforcer les capacités de préparation des communes en leur facilitant l’accès à des fonds pour encourager la résilience des communautés face à des risques par la prévention et la mitigation des catastrophes. Il a appelé à la conjugaison des efforts  de part et d’autres aussi bien au niveau communale qu’étatique pour la prévention et la réduction des risques.

« Vous convenez  donc avec moi, que la question de la Réduction des Risques aux Catastrophes doit être intégrée de façon irréversible dans les agendas des communes avec le soutien du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation pour non seulement renforcer leurs capacités de préparation et aussi d’assurer une réponse efficace et opportun. » conclut Le Directeur de Oxfam.

Pour la participation on notait également la présence des maires des communes de Djéol, Luxeiba, Chelkhet Tiyab, El Vorah, Maghta Lajar, Sangrava, Djonaba, Ouad Amour et Nouakchott.Il faut rappeler que les participants ont suivi durant cette première journée, différentes présentations de part et d’autres des experts et des chercheurs de l’université.

Oumar Amadou M’baye

Pour fr.essirage.net