Bruxelles - L'Union européenne a levé jeudi ses sanctions à l'encontre de 28 entités économiques libyennes afin d'aider au redémarrage de l'économie du pays, a annoncé la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton.
Aujourd'hui, l'UE a levé le gel des avoirs de 28 entités libyennes. Notre objectif est de fournir des ressources au gouvernement intérimaire et au peuple libyen et d'aider l'économie à fonctionner de nouveau, a indiqué Mme Ashton dans un communiqué.
L'annonce de la levée des sanctions de l'UE est intervenue juste avant une Conférence des amis de la Libye organisée à Paris par le président français Nicolas Sarkozy.
Le dégel des avoirs concerne des ports ainsi que des sociétés du secteur énergétique et bancaire, a précisé Mme Ashton. Le nom des 28 sociétés concernées doit être publié vendredi au Journal officiel de l'UE.
L'UE a agi rapidement à la lumière des développements sur le terrain, a estimé la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères. C'est un signe clair de la détermination de l'UE à faire tout son possible pour soutenir le peuple libyen et les autorités intérimaires durant la période de transition de l'après-Kadhafi, a-t-elle ajouté.
Elle a promis que l'UE restera un partenaire fort et engagé de la Libye nouvelle et qu'elle continuera d'examiner toutes les mesures possibles pour soutenir la Libye. Au total, près d'une cinquantaine d'entités étaient sous le coup de sanctions de l'UE, prises pour punir le régime du dirigeant en fuite Mouammar Kadhafi.
Pour aller au-delà et procéder à une nouvelle levée de sanctions, l'UE devra attendre un aval de l'ONU, car certaines mesures ont été prises en application des sanctions décidées par les Nations unies contre le régime de Mouammar Kadhafi.
Le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, et son numéro 2, Mahmoud Jibril, ont demandé le déblocage des avoirs gelés de la Libye. A ce jour, seules trois enveloppes d'1,5 milliard de dollars ou d'euros chacune ont été libérées des comptes américains, britanniques et français, sur un pactole estimé à plus de 50 milliards de dollars.
Très réticentes, la Chine, la Russie et l'Afrique du Sud, qui souhaitent la fin des opérations de l'Otan, n'ont accordé qu'au compte-goutte les demandes de déblocage de fonds. Et d'autres pays, comme la Pologne, ont suggéré une fin de la guerre en échange de leur aide. Depuis le début de l'année, les pays de l'UE ont gelé des milliards d'euros d'avoirs libyens. |