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Dialogue pouvoir/Opposition en Mauritanie : Le bras de fer continue |
(Correspondant permanent à Nouakchott) - Prévu prochainement, le dialogue pouvoir/opposition risque de se heurter à un mur d’incompréhension. Réunis le mardi 14 septembre, l’opposition mauritanienne a déclaré dans un communiqué, sa ‘disponibilité pour un dialogue sérieux, pourvu que soient réunies des conditions et un climat pouvant en garantir le succès.’ Selon ses leaders, ‘ce dialogue ne se fera qu’avec le pouvoir exécutif, c’est-à-dire avec le président de la République ou ceux qu’il aura mandatés comme ses représentants et qui l’engagent’. L’opposition ‘rejette tout dialogue avec des partis politiques qui ne détiennent aucun pouvoir de décision et qui ne peuvent prendre aucun engagement’. L’opposition a eu une longue expérience avec le pouvoir actuel qui se traduit aujourd’hui par ‘une véritable crise de confiance, du fait, précisément, du décalage entre les paroles et les actes’, précise le communiqué. Poursuivant ses griefs, la Coalition de l’opposition démocratique (Cod) déclare que ‘ce dialogue se fixe pour objectif, si les conditions requises sont réunies, un débat approfondi pouvant conduire à de vraies réformes politiques qui marqueront une rupture avec l’unilatéralisme et le despotisme et jetteront les bases d’un Etat véritablement démocratique qui respecte la transparence et le pluralisme, et où prévaut l’alternance politique aux plans de la législation et de la pratique’. Au nombre de 10, dont le Rfd, l’Afp et le Tawassoul, les partis soussignés ‘estiment que le report des élections peut être positif, s’il conduit à un dialogue sérieux autour des conditions requises pour des élections libres et transparentes, en partant de la réforme de l’état civil, en passant par le code électoral, la liste électorale, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), pour aboutir à une véritable égalité des chances et la transparence effective du scrutin’. Les signataires du présent communiqué se déclarent être attachés à la Cod, ‘tout en respectant les choix et appréciations de chacun, annoncent qu’ils organiseront une série d’actions et de manifestations en harmonie avec leurs objectifs communs’. Pour rappel, la coordination de l'opposition démocratique avait remis le 28 juin au président Ould Abdel Aziz une plate-forme, adoptée à l'unanimité, portant les conditions qu'elle estime ‘indispensables pour l'amorce d'un dialogue sans tabou.’ Les attentes de la Cod Cette plateforme revendicative demandait au pouvoir ‘d’éviter d'engager tout processus électoral non consensuel, d’améliorer les conditions de vie des citoyens par une baisse conséquente et immédiate des prix des denrées de première nécessité, de respecter l’interdiction de réprimer ou de restreindre la liberté de manifester pacifiquement’. Elle demandait aussi ‘l’ouverture immédiate des médias publics suivant des procédures, concertées, aux partis politiques, aux leaders d'opinion et à la société civile et faire appel à des journalistes compétents et indépendants pour diriger des débats politiques contradictoires.’ Dans cette plateforme, la Cod demandait au pouvoir ‘de mettre fin au clientélisme et à toute forme de discrimination notamment politique, et prendre, sans délai, toutes les mesures propres à instaurer une réelle égalité des chances pour l'accès des citoyens aux fonctions administratives, militaires et judiciaires (recrutement, nomination, promotion) en conformité avec la Constitution et les lois et règlements en vigueur, ainsi qu'aux marchés de l'Etat, dans le cadre d'une libre et saine concurrence devant l'offre publique.’ La Cod exigeait ‘la cessation de toute instrumentalisation à des fins partisanes de l'Administration, des Forces armées et de sécurité’. Elle veut également que l’Etat mette fin aux ‘règlements de compte vis-à-vis des acteurs politiques et des opérateurs économiques qui ne soutiennent pas le régime en place et annuler toutes les mesures économiques, financières, administratives ou judiciaires à connotation politique, prises à leur encontre.’ L’application des dispositions de la loi en vigueur portant statut de l'opposition démocratique, notamment en ce qui se rapporte à ses relations avec les pouvoirs publics et à la concertation avec les acteurs politiques sur toute décision majeure pouvant affecter sa cohésion nationale, la sécurité du pays et son économie, fait aussi partie des attentes de la Cod. Qui veut que ‘le dialogue se tient à Nouakchott, que les conclusions du dialogue soient approuvées par un accord sans équivoque du président de la République et qu’en cas de litige ou de blocage, les parties conviennent de recourir à la médiation de la communauté internationale.’ Pour les garanties d'application des conclusions et résultats du dialogue, la Cod exige ‘la signature d’un accord final entre les deux parties.’ Pour répondre à la plateforme de la Cod, qui menaçait d’aller en confrontation avec le pouvoir, le président Ould Abdel Aziz avait mis fin au suspens en remettant au délégué de la Cod de l’époque, Messoud Ould Belkheir, la réponse de la ‘coalition des partis de la majorité’. Dans leur réponse, ‘la coalition des partis de la majorité’ demande à ce que ‘les négociations entre les deux camps s’articulent sur l’unité nationale, sur le renforcement de la démocratie et des libertés générales, sur la garantie de l’indépendance de la justice et de la bonne gouvernance. Mais aussi sur le rôle des médias et leur liberté dans le renforcement de la démocratie, sur l’instauration de l’Etat de droit, en plus d’un consensus sur l’opération électorale, sur la discussion du rôle et de la position de l’opposition, sur l’alternance pacifique au pouvoir et la consolidation des législations et des procédures assurant la neutralité de l’administration et son éloignement de la politique’. Dans le courant du mois d’août, le gouvernement mauritanien avait décidé de reporter les élections sénatoriales prévues en septembre ainsi que les législatives et locales d'octobre en Mauritanie, à la demande des partis politiques. Un report qui avait comme objectif d’assurer, selon le communiqué du ministère de l’Intérieur, une bonne organisation des élections et dans la perspective du lancement du dialogue entre les acteurs politiques pouvant aboutir à certaines réformes politiques. Mame Seydou DIOP Walf |
Jeudi, 15 Septembre 2011 15:46 |