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"Traversées Maurianides" organise une table ronde sous le thème « Auteur- conteur et mémoire patrimoniale». |
Cette activité a permis à Diallo Oumar, Mamadou Sall, Siré Camara, Yahya Ould Rajel de débattre avec le public de divers thèmes sur le conte. A cette effet, le modérateur Monsieur Mamadou Hamady Kane, Directeur du Musée National Monsieur SY, en introduisant le sujet, a définit le patrimoine du conteur comme étant un patrimoine immatériel reconnu depuis 1987 par l’UNESCO. Monsieur Kane a comparé les conteurs au conservateur dans un musée lequel « garde un matériel physique et le conserve pour qu’il ne se détériore pas ». «Les conteurs recueillent les traditions orales sous forme de conte pour qu’elles ne se perdent pas. La préservation des valeurs qui sont transmis d’une génération à une autre génération. » Affirmera-t-il. Le modérateur a salué le rôle fondamental joué par les conteurs-auteurs. Par ailleurs, Monsieur Kane a dans le but de cadrer le débat, suscité des séries de questionnaires sous forme de thèmes, qu’il a adressé aux conteurs comme : « Comment recueillir le conte avec le public ? » « Comment exploiter le conte ?» « Est-ce-que le conteur-auteur reste fidele aux informations recueillis auprès des populations ou bien est ce qu’il va user de la liberté d’artiste ou d’écrivain ?» « Après la collecte des données au sein des populations sources (patrimoine), le conteur va en faire un livre. Quel crédibilité peut-on donner à ce travail ?» Prenant le premier la parole, Mr Mamadou Sall, qui est de keur Mour a expliqué que le métier du conteur c’est de raconter des histoires. « Nous sommes une tradition orale, alors on va aller écouter ceux qui connaissent ses histoires là. Et dans notre société ceux, qui connaissaient l’histoire se sont les anciens.» dira-t-il. Parlant sa première source d’inspiration, Mr Sall a affirmé que c’est avec l’aide de sa mère qu’il écrit son premier conte intitulé l’histoire de Djakatt. Mais que par la suite, il a voyagé dans plusieurs endroits en Mauritanie pour élargir son répertoire de conte. « Puisque je me considère comme un conteur mauritanien pas seulement celui dit sud » proclamera-t-il. Pour monsieur Sall, c’est grâce à un magnétophone, qu’il collectait ses données, avant de les écouter et les trier pour le public. Monsieur Sall, qui affirme ne pas bien parler poular, a soulignait qu’il lisait beaucoup d’histoires écrites par l’écrivain Amadou Hampaté Ba, qui est un peul. Pour le Hassaniya, il s’inspirait des recueils « conte arabe de la Mauritanie » et de l’histoire des chameliers. Ce qui lui permet d’animer ses spectacles sur divers thèmes du conte mauritanien. La deuxième source de monsieur Sall pour recueillir le conte, c’est la lecture d’autres histoires qu’il réécrivait à sa manière. A son tour, Monsieur Yahya Ould Rajel, a affirmé que c’est grâce à son métier de guide accompagnateur touristique, qu’il a commencé à se familiariser avec le conte, grâce à la l’encadrement d’une française dénommée Marie France Marbaq. Ould Rajel a souligné que sa source d’inspiration du conte provenait des chameliers qu’ils côtoyaient souvent dans ses voyages. «Tous les soirs, j’organisais une veillée au tour du feu où chacun racontait son histoire y compris les touristes et les chameliers, ce qui me permettais de consigner les récits des chameliers » ajoutera-t-il. Ould rajel a également parlé de valeur ajouter dans la collecte des donnés avec sa familles, les parents et l’entourage mauritanien, qui inspire le conte, rappelant que « Pour collecter le conte il faut avoir quelques chose de naturelle, voir une mémoire ou il y’a plusieurs cases, parce qu’il faut retenir surtout ce que les gens vont vous raconter ». Ould Rajel, pense que maintenant il faut utiliser les moyens technologiques qui sont à notre possession à savoir le magnétophone, le vidéo, les logiciels d’enregistrement, mais quelques soient le rôle primordial joué par ces outils modernes, il faut surtout se baser sur sa mémoire pour retenir aussi bien le conte tel qu’il a été raconté par la personne, dans toutes ses dimensions gestuelles. Ould Rajel, qui a beaucoup voyagé en occident et surtout dans le monde arabe, ou il a eu l’occasion d’être invité au festival Hakayatt, en présence d’autres artistes internationaux. Il pense que la poésie Hassaniya est conservatrice de beaucoup de récits et de conte. A son tour Siré Camara, gestionnaire de l’espace Culturel a expliqué que c’est par accident qu’il est devenu conteur alors qu’il était étudiant en France et qu’il donnait des cours de bénévolat dans certaines écoles. Monsieur Camara pense qu’il faut moderniser les sources d’inspirations du conte et l’adapter au contexte actuel par exemple en s’inspirant sur les objectifs des millénaires. Quand à Monsieur Diallo Oumar, il a expliqué que lorsqu’il était enfant il était passionné par l’écriture. « Je suis du sud Ouest de la Mauritanie, là ou je suis né on peut dire que tous le monde est conteur accidentellement. Tous les soirs, surtout pendant la période du walo, on avait l’habitude de se retrouver chaque nuit, dans un champ quelconque et là chacun racontait une histoire ou des devinettes.’dira-t-il. Ayant eu la chance de fréquenter l’école, Monsieur Diallo a souligné que c’est là qu’il a eu l’idée de consigner l’histoire des contes sous forme d’écrit pour garder la mémoire. Comme monsieur Sall, Oumar Diallo a été marquée par sa grande mère maternelle. Une femme qui l’estimait beaucoup et qui lui racontait tant d’histoires. Le débat était très riche surtout par la gestion du thème par le modérateur et les contributions des participants. Soulignons que cette 2ème caravane dirigée par Monsieur Diallo, a permis au différent public mauritaniens de rencontre des grand écrivains en provenance de la France et de l’Afrique. |
Jeudi, 15 Décembre 2011 00:00 |