La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) et le Bit collaborent étroitement pour un travail des migrants à visage humain au Sénégal et en Mauritanie. C’est le principal enseignement à tirer de la cérémonie d’ouverture hier de l’atelier international sur la ratification des conventions de l’Oit et des Nations unies sur les droits des travailleurs migrants.
Aujourd’hui, le défi majeur réside dans le renforcement du dialogue social sur les migrations. C’est du moins la conviction du Sg adjoint de la Cnts, Lamine Fall. Il s’agit en réalité d’entreprendre une série d’actions susceptibles de soutenir et de promouvoir la régulation des flux migratoires, la protection des travailleurs migrants et le dialogue social.
L’enjeu étant d’arriver à la mise en place de politiques et de pratiques qui placent le travail décent au cœur du dispositif. Mais le constat révèle que peu de pays ouest-africains possèdent une véritable politique nationale destinée à tirer partie des avantages de développement qu’offre la migration à travers les transferts de fonds et les contributions de la diaspora. La Cnts entend ainsi amener l’Etat du Sénégal à ratifier les instruments qui confèrent aux travailleurs migrants des droits importants pour leur bien-être et leur mieux-être. Dans la même dynamique, le directeur du Travail et de la Sécurité sociale, Babacar Thiam, informe que le ministère a saisi depuis janvier 2010 le ministère des Affaires étrangères pour la ratification de trois conventions, notamment celle de l’Oit sur la migration dans les conditions abusives (1975) et la convention multilatérale de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (2006). Par ailleurs, la redynamisation de la commission mixte Sénégal-Italie sera une belle opportunité pour examiner le projet d’accord bilatéral de sécurité sociale entre le Sénégal et l’Italie et marquera un pas décisif dans l’évolution de la coopération entre nos deux pays. Le coordonnateur du projet « Renforcement des capacités des organisations syndicales » du Sénégal et de la Mauritanie, Ndiouga Wade, informe qu’il s’agit de la 2ème phase de ce projet intégré.
Les responsables ont déjà rencontré les pêcheurs de Saint-Louis, de même que les travailleurs migrants de la Mauritanie. Les problèmes de sécurité sociale ont été souvent soulevés, de même que les arrestations et autres confiscations de biens. En Mauritanie, les femmes ont des difficultés en matière de transferts d’argent. De son côté, le Bit se joint aux efforts de la Cnts pour promouvoir les droits des travailleurs migrants et milite pour une migration encadrée et bien gérée.
Le droit à l’égalité de traitement entre nationaux et étrangers dans le domaine de la sécurité sociale a été réaffirmé. Le président du Comité national pour le dialogue social (Cnds), M. Youssou Wade, annonce un partenariat avec les Mauritaniens pour la mise en place d’un cadre permanent de dialogue et de concertation entre les deux pays. Parallèlement au secteur de la pêche, la transhumance du bétail est aussi concernée.
Mamadou Lamine DIATTA
source : LE soleil |
Samedi, 31 Décembre 2011 12:37 |