La démission du président, en poste depuis 1981, a été annoncé officiellement par Omar Souleimane, son vice-président, à la télévision d'Etat à 18h, heure locale (17h, heure de Paris). La foule massée dans le centre du Caire a laissé exploser sa joie.

 "Compte tenu des conditions difficiles que traverse le pays, le président Mohammed Hosni Moubarak a décidé d'abandonner le poste de président de la République et chargé le conseil suprême des forces armées de gérer les affaires du pays". C'est Omar Souleimane, le vice-président égyptien, qui a fait cette courte déclaration lors d'une intervention télévisée à 17h, heure de Paris (18h, heure locale). Au même instant, la foule des contestataires, massée en grande partie place Tahrir, dans le centre du Caire, où la nuit était tombée, a laissé exploser sa joie. Les scènes de liesse, sous le regard des militaires, ont été identiques dans toute l'Egypte, comme si le pays venait de gagner une Coupe du monde de football.

Coup de théâtre sur coup de théâtre Cette annonce est le dénouement de 18 jours de révolte populaire et d'une nouvelle folle journée. Après son discours de jeudi, dans lequel Hosni Moubarak avait affirmé qu'il ne démissionnerait pas, la contestation n'a pas faibli, bien au contraire. Malgré les appels de l'armée qui a demandé aux manifestants, en colère, de "retourner au travail", plus d'un million de personnes ont ainsi défilé pour le 18e jour consécutif dans tout le pays, en se pressant pour la première fois devant les bâtiments gouvernementaux.Face à la situation, Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 30 ans, a tout d'abord quitté la capitale pour se rendre à Charm el-Cheikh. Puis la télévision d'Etat a fait savoir vers 16h, heure locale, qu'elle allait diffuser sous peu une déclaration "urgente et imporante". A 18h, Omar Souleimane lisait donc le texte annonçant la démission du raïs pour un ultime coup de théâtre et pour faire entrer le 11 février 2011 dans l'histoire de l'Egypte.

Source : LCI / TF1 (France)