BRUXELLES - La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé dimanche aux rebelles du M23 de cesser immédiatement leur offensive militaire sur Goma, la ville de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), qu’ils menacent de prendre.

J’appelle le M23 à cesser immédiatement l’offensive contre la ville de Goma. Tout soutien au M23, en violation du régime de sanctions et de l’embargo sur les armes doit cesser, a déclaré dans un communiqué Mme Ashton, alors que la rébellion a arrêté dimanche sa progression à trois kilomètres du centre de la ville, qui reste sous leur menace.

Toutes les parties doivent permettre un accès total à l’aide humanitaire à ceux qui sont dans le besoin, ajoute la chef de la diplomatie européenne, se disant très inquiète des conséquences humanitaires de la nouvelle flambée de violence dans l’est de la RDC.

L’UE est particulièrement inquiète quant au sort de plus de 70.000 personnes déplacées qui ont commencé à quitter le camp de Kanyaruchinya, situé au nord de la ville, précise le communiqué.

Il est également important d’encourager la Monusco (la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC, chargée de la protection des civils, NDLR) à jouer un rôle actif dans la (résolution de la) crise en vertu de son mandat, ajoute Mme Ashton.

Son rôle est vital pour la protection des civils et aucune action visant à entraver son action ne devrait être tolérée, poursuit-elle.

La représentante de la politique étrangère de l’UE appelle également toutes les parties, y compris les pays voisins, à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter une détérioration supplémentaire de la situation et pour prévenir une extension du conflit.

Catherine Ashton indique que les ministres des Affaires étrangères des 27, qui se réunissent lundi à Bruxelles, étudieront les moyens d’éviter une escalade supplémentaire tout en promouvant une solution à long terme.

Le M23 a été créé début mai dans le Nord-Kivu par des militaires congolais qui avaient pour la plupart combattu au sein de la rébellion pro-rwandaise du Congrès national pour la défense du peuple.

Ils ont arrêté dimanche leur progression à environ trois kilomètres du centre de Goma, capitale régionale du Nord-Kivu, a constaté l’AFP, mais ils ont menacé de prendre la ville s’ils étaient attaqués par l’armée régulière.

(©AFP / 18 novembre 2012 19h39)