«Nous sommes contre toute intervention directe ou indirecte de l’armée Mauritanienne à la guerre au Mali » dixit  Mohamed Jemil Mansour au cours d’une conférence-débat organisé mardi 22 janvier 2013 au sein du siège central du Parti Tawassoul.

Le Président de Tawassoul, qui exposait devant les cadres de ce parti, a affirmé que : « la Mauritanie et le Mali sont séparés par une frontière supérieure à 2200 km. Les deux pays partagent beaucoup de chose en commun notamment  la culture et les échanges commerciaux.»

Ould Mansour a souligné que la guerre au Mali a affecté l’unité nationale du Mali  provoquant ainsi des retombés internes et dans la sous région.

Le dirigeant du parti islamiste modéré  a fait savoir que la guerre actuelle au Mali a  trois causes : la première réside dans la problématique liée à la cohabitation sociale entre les différentes ethnies du nord et du Sud. Mais surtout de  l’injustice subie par le peuple d’Azawad. Et ce peuple a-t-il rappelé est composé des Arabes, des peuls et les Sounka. Ajouter à cela, cette zone connaît des conditions socio-économiques invivables.  Ce qui a donné naissance à des mouvements de révoltes dont certains sont parfois armées.

Ensuite la deuxième cause est la présence des mouvements extrémistes, qui ont profité de la négligence des autorités maliennes pour élire domicile dans cette zone, et établir ainsi des alliances avec les opprimés. C’est ce qui explique l’occupation de certaines villes comme Songhon et Gao par le mouvement Ansar Din.

La troisième cause est la campagne de diabolisation menée contre le Président Malien Toumamy touré par les Français aidés en cela par le gouvernement de Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce qui a entrainé sa chute  provoquant  ainsi  une situation chaotique et de désolation, où même un capitaine peut se permettre de faire un coup d’Etat sur un président démocratiquement élu.

Ould Mansour pense qu’avec la complicité des autorités mauritaniennes, la France a toujours était présente au Mali, et qu’elle est responsable de tous ce qui se passe actuelle.

Oud Mansour a réitéré la position de son parti à savoir : « la condamnation de  la  guerre au Mali, le refus de la présence des forces françaises dans la sous région,  le rejet de toute division du territoire malien, la participation directe ou indirecte de l’armée mauritanienne dans cette guerre ».

En conclusion Ould Mansour a affirmé qu’il «  est dangereux de faire une lecture raciste de la guerre au mali. Car le Mali est un pays avec beaucoup de diversité d’ethnique, et que la guerre actuelle n’est dirigée ni contre les arabes, ni contre une autre communauté africaine. Il serait donc une erreur de faire une prise de position dans  ce sens. Ould Mansour faisaient ainsi allusion aux conséquences que cela pourrait entrer comme il l’a argumenté avec les exemples de l’événement de  1989, 1991 et 92 en Mauritanie.