Communiqué de presse
Le rôle des hommes d’affaire nationaux est essentiel dans le développement économique du pays. Ce qui impose à l’Etat le devoir de les encourager et de leur offrir les facilités requises. Nos hommes d’affaire ont d’ailleurs toujours assumé ce rôle par le passé et sous tous les régimes. Et ils ont eu parfois à intervenir pour résoudre certains problèmes posés dans tous les domaines, y compris pour défendre la patrie et pour aider les régimes eux-mêmes à se maintenir.
Toutefois, depuis le coup d’Etat de 2008, le pouvoir en place a adopté une autre attitude dans son rapport avec les hommes d’affaire. En fait, le nouveaux tenants du pouvoir se sont attelés à créer une nouvelle classe d’hommes d’affaire qui leur est totalement acquise et se sont même transformés en hommes d’affaires avant de soumettre les autres opérateurs à toutes sortes de tracasseries, depuis les arrestations jusqu’à la saisie de leurs biens sous des accusations fallacieuses et de fraude fiscale.
Les tenants du pouvoir actuel ont cherché délibérément à détruire les hommes d’affaire nationaux en commençant par en arrêter un groupe en 2009 et, aujourd’hui, ils s’en prennent à un autre groupe dont notamment dont notamment Mohamed Bouamatou et Mohamed Ould Noueigued à qui ils ont imposé des redressements fiscaux aussi injustifiés que disproportionnés.
Même si nous ne dédouanons pas les hommes d’affaire de commettre certaines infractions, qu’il s’agisse de leurs engagements fiscaux ou de leurs complicités avec certains pouvoirs, nous estimons, pour autant, que les sommes extorquées à ces deux hommes d’affaire sont exagérées surtout pour Mohamed Ould Bouamatou dont les activités dans le pays ont connu une léthargie évidente au cours de derniers temps.
De même que l’entêtement du Directeur des impôts à fermer son usine de ciment en dépit d’un engagement du tribunal en faveur de son maintien dénote une volonté manifeste de liquider financièrement cet homme d’affaires.
Toutes ces mesures éminemment politiques prouvent que ces deux hommes d’affaire sont dans le collimateur de pouvoir en place, du fait de leurs positions politiques.
Ces agissements semblent avoir pour finalité de dissuader les hommes d’affaire de traiter avec les opposants dans la perspective des prochaines élections.
Pour ce faire, le but est de les mettre hors jeu pour leur substituer une nouvelle classe qui a émergé miraculeusement après le coup d’Etat de 2008.
L’UFP condamne fermement l’utilisation du fisc à des fins de chantage et de règlement de comptes avec les hommes d’affaire pour les contraindre à adopter des attitudes favorables au pouvoir en place.
L’UFP rejette toute instrumentalisation du facteur économique pour faire subir des pressions aux hommes d’affaire ou à d’autres citoyens.
Nouakchott, le 23 janvier 2013
La présidence |
Jeudi, 24 Janvier 2013 22:36 |