Le commandant chef des agents de la société de gardiennage Mauritanie Security Service, Sy Hamat, a été licencié jeudi 21 février pour avoir exigé aux agents, qui avaient observé la grève de 72 heures, de signer un document leur demandant de se démarquer de leurs délégués syndicaux, a confié une source sûre à Alakhbar.«Plusieurs agents avaient opposé leur signature sans savoir le contenu du document. Les délégués syndicaux ont ensuite informé l’Inspection du travail qui a saisi le ministère de la Fonction publique qui, à son tour, a demandé des explications à la direction de la MSS. Celle-ci, qui n’était pas au courant, va surprendre Sy Hamat en train de faire signer les agents et l’a aussitôt licencié», a raconté la source.
Après une rencontre mercredi à l’Inspection du travail avec les délégués des agents grévistes, la MSS, avait accepté de communiquer un nouvel emploi de travail à ces derniers. Les agents, qui étaient venus ce jeudi au siège de la MSS pour récupérer leur emploi seront sommés par le désormais ex-commandant de signer ledit document, selon la source.
À notre par ailleurs que les grévistes et la direction de la MSS n’ont pas trouvé un terrain d’entente sur les revendications des agents. Une autre rencontre était prévue, ce jeudi, à l’Inspection du travail pour discuter desdites revendications.
Le samedi 14 février à minuit les agents de la société MSS, mauritano Suisse sécurity (rebaptisée Mauritanie Security Services) ont entamé une grève de 72 heures pour réclamer le payement d’heures supplémentaires.
Auparavant, (dimanche 10 février) ils ont organisé à Nouakchott une marche de protestation à partir du siège de leur centrale syndicale la CGTM jusqu'à la Présidence de la République. À l’occasion, leurs délégués, Bal Mamadou et Ly Moussa, ont déclaré à Alakhbar: «Nous étions engagés pour travailler 40 heures par semaines mais nous faisons actuellement 60 heures soit 20 heures supplémentaires que la MSS ne paye pas».
Selon les délégués, ces heures supplémentaires ont été évaluées à plus de 486 millions d'ouguiyas suite à une expertise menée sur demande de la Justice. Mais la MSS a jugée la somme exagérée et engagé une contre-expertise "qui tarde toujours à révéler ses résultats",
D'autre part, les travailleurs disent qu’ils n’ont pas eu droit à un médecin et que peu d’entre eux sont déclarés à la CNSS.
Ils réclament également d’êtres mis à l’ abri au niveau des sites qu’ils gardent. «Nous ne sommes pas autorisés à entrer à l’intérieur des sites et au dehors nous n’avons rien qui nous protège du vent et du soleil», ont déploré les délégués. |