COMMUNIQUÉ DE PRESSE
NOUAKCHOTT – (Mardi, le 19 mars 2013) – Des groupes de plaidoyer féminins s’accordent pour dire qu’il s’agit là d’un sujet dont il faut débattre des plus urgemment. Ces groupes, dont le Connecting Group Mauritanie, leGroupe des Initiatives de Plaidoyer pour la Participation Politique des Femmes (GI3PF), leGroupe de Plaidoyer pour l’Accès des Femmes aux Sphères de Décision, leRéseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA),le Réseau des Femmes Musulmanes d’Afriqueet leRéseau des Femmes Ministres et Parlementaires,ont répondus à cette question et ont statué que oui, selon eux, la loi de 2012 représente un recul face aux dispositions de celle de 2006.
Ils ont conséquemment décidé d’unir leurs efforts pour effectuer un plaidoyer afin que des changements concrets soient obtenus et effectifs avant la tenue des prochaines élections.
Les représentantes de ces groupes ont parlé aujourd’hui d’une seule voix sur leur objectif commun et ont manifesté leur intention de proposer, d’ici quelques jours, un amendement législatif afin d’obtenir une plus grande représentation des femmes en politique à la suite des prochaines élections législative et municipale. Elles désirent donc préparer dès maintenant le terrain à l’introduction de mesures pour hausser le pourcentage d’élues à au moins 33% au niveau du Parlement (Assemblée nationale et Sénat), à 50% au niveau des conseillers municipaux et 30% des postes de Maire.
En plus d’une volonté populaire de plus en plus marquée, des principes et engagements divers viennent appuyer les demandes de ces groupes, que ce soit :
- le principe sacré de l’Islam qui prône l’égalité des chances pour tous;
- des engagements souscrits tels quedes lois, conventions qui garantissent une meilleure participation des femmes (c’est-à-dire la Constitution de 1991 (Art. 1, 26, 47), la CEDEF (Chapitre II, Art. 7-8), la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (Art.13, par. 1-2 et son protocole Art. 2 par. 1-2); les OMD (en particulier l’OMD 3 : 33% avant 2015);
- le poids démographique desfemmes (52% de la population) dont il n’est pas tenu compte concernant la représentation de celles-ci au sein des instances décisionnelles gouvernementales au pays, les empêchant ainsi de participer pleinement au développement, qui est un principe juste d’équité et de bonne gouvernance;
- etc.
Ces groupes représentent des femmes et des hommes de toutes les mouvances socio-politiques, de différentes appartenances ethniques et professionnelles. Ils travaillent et travailleront de concert afin de préparer une proposition d’amendement à la loi de 2012 d’ici peu et font un appel à tous ceux et celles qui appuient leur démarche de se joindre à eux. Cette proposition sera introduite et présentée d’ici deux semaines aux entités concernées, à savoir le gouvernement, les partis politiques, la société civile et sera également partagée avec les médias.
Pour plus d’information, prière de s’adresser à :
Madame Sy Lala Aicha
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Mot d’introduction
Prononcé par le Directrice du NDI-Mauritanie, Marie-Ève Bilodeau
Conférence de presse du 19 mars 2013
Mesdames/ Messieurs les représentants du gouvernement, leaders et représentants de partis politiques, représentants de la société civile, chers partenaires, invités et chers journalistes : MERCI d’avoir répondus en si grand nombre à cette invitation!
C’est un plaisir et un devoir pour le NDI Mauritanie d’appuyer la tenue de cette conférence de presse. Les groupes qui s’adresseront à vous aujourd’hui représentent des milliers de femmes et d’hommes de partout au pays, de tous les courants politiques, de tous les milieux professionnels et sociaux.
Ces groupes désirent faire un appel pour consolider et faire avancer encore davantage une volonté politique afin de faire progresser la représentation d’une portion importante de la population mauritanienne au sein des instances décisionnelles du pays.
La gouvernance démocratique est fondée sur la parité et l’égalité. Ces sont là des principes et des objectifs qui guident toutes les démocraties et ils demandent donc que l’on cible les groupes sous représentés, comme les femmes. C’est là une norme minimale pour le fonctionnement démocratique des corps législatifs de tous les systèmes et des partis politiques qui y opèrent ou qui veulent y opérer.
Ces représentantes veulent s’adresser à vous aujourd’hui pour faire un plaidoyer, pour montrer que leurs demandes font consensus, qu’elles parlent d’une seule voix, mais aussi et surtout pour solliciter votre appui et vous préparer à l’introduction de demandes concrètes qu’elles effectueront sous peu –espérons-le, avec votre concours.
Sans plus tarder, je leur cède la parole et vous remercie encore une fois de votre intérêt.
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