Les localités de Miftah El Kheîr, de Dra Naîm, d’El Wiam, de Velloujé et de Jeddé situées dans la commune de Darel Barka ont soif. Les populations de ces différentes localités qui avoisinent 2500 âmes étaient approvisionnées en eau à partir du forage de Cham.
Mais depuis 5 mois, l’eau ne coule plus des bornes fontaines implantées dans ces villages à en croire les notables de ces villages que nous avons rencontrés à Boghé. Monsieur Savi O Amar, adjoint au maire de la commune de Darel Barka, M. Mohamed O Saket (représentant Miftah El Kheîr), M. Abdel Kérim O Hamat (représentant de Dar Naîm),
M. Ahmed O Sleymane (représentant de Wiam), M. Abeîd O Mohamed Abd et Hadrami O Hamath (représentants de la communauté Iralé) ainsi que des représentants de Velloujé et Jeddé)), ont dénoncé sans réserve ce qu’ils qualifient d’entreprise de mise à mort des Haratines (esclaves affranchis) habitants dans ces localités et qui est l’œuvre d’une seule famille Ehel Hbeîb de Cham qui bénéficie de la complicité de certains ministres du gouvernement Ould Ahmed Laghdaf.
Notre seul tort a affirmé le conseiller municipal, en tant que membres du comité de gestion du forage de Cham, nous avions un jour réclamé la somme de 2 700 000 Ouguiyas à El Hassène O Hbeîb, gérant du forage. Une somme représentant les bénéfices générés par la vente de l’eau. C’est dans le but de nous sanctionner et de nous faire taire que la famille Ould Hbeîb a décidé avec la complicité des autorités de nous couper le ravitaillement en eau.
A la question de savoir, si les autorités locales (maire, chef d’arrondissement) ont été saisies, les notables ont répondu par l’affirmative. Le chef d’arrondissement de Darel Barka avait pris la décision de mettre fin à cette situation mais le Wali a freiné son élan martèle l’un des notables. Nous avons appelé le wali du Brakna à 11 H 09 minutes pour en savoir plus mais il n’a pas décroché.
Et il ne nous a pas non plus rappelé. Si une solution n’est pas trouvée à ce problème dans les jours à venir, les notables affirment qu’ils n’auront plus le choix que d’user de la force pour se faire entendre et valoir leurs droits. Il est inadmissible dans une république qui se respecte qu’une seule personne accapare et abuse d’un patrimoine qui appartient à l’Etat Mauritanien et que l’autorité reste muette sans piper mot.
2500 âmes qui soient obligés aujourd’hui de se ravitailler en eau à partir des puits, des mares ou du fleuve avec tous ce que cela comportent comme risques sanitaires. Depuis quelques temps, les autorités administratives de la région montrent des signes de faiblesse face à de nombreux problèmes qui assaillent les populations. Il est grand temps que nos autorités se ressaisissent avant qu’ils ne soient trop tard.
Jules Diop via Source Cridem |